On continue de manger gras et sucré
Chassez le « fast food » et il revient aux ados

Journal Le Soleil du samedi 10 janvier 2004 p.A1

Sujet:Amen

On peut y lire:

Les frites et les barres de chocolat ont beau se raréfier dans les cafétérias des écoles, les jeunes continuent de manger gras et sucré. Ils se rassasient dans les chaînes de restauration rapide qui pullulent autour des écoles et dans la boîte à lunch préparée par papa et maman.

À Sainte-Foy, l'école secondaire de Rochebelle souffre de la concurrence de « Place Lau », comme disent les ados, et des grands fabricants de hamburgers, qui ont pignon sur le boulevard Laurier.

Pendant ce temps, plusieurs écoles adoptent des menus santé, limitent la consommation de frites et résistent aux contrats d'exclusivité et aux ristournes des grands embouteilleurs.

«C'est un choix de société. Le dépanneur qui offre sa grosse liqueur à 50, fait autant de tort que la machine distributrice bourrée de chocolat», dit Pascal le Chaumette, nutritionniste à la direction régionale de la santé publique de Québec.

«À l'absence de machines, les jeunes passent leur temps au dépanneur du coin. Ça ne les dissuade pas de consommer. Et comme on préfère qu'ils soient dans nos mûrs que dans la rue...» La gomme, les gâteaux et les colas sont donc facilement accessibles dans les écoles secondaires de Beauport.

Plusieurs intervenants du milieu scolaire se désolent aussi des choix alimentaires faits par les parents.

La Maison de la Fringale doit aussi composer avec la politique alimentaire de la CS de la Capitale, qui proscrit le fast food,

L'engouement pour les fast food se répercute aussi dans la boîte à lunche. Denise Veilleux s'étonne encore qu'un de ses protégés trouve tous les midis, depuis le début de l'année, un pogo dans son sac!

Et c'est sans compter les poudings au caramel, les rouleaux aux fruits, les barres de chocolat et les boissons aux fruits qui arrivent directement de la maison.

Les jeunes, eux jouent les difficiles jusqu'au bout. « De la sauce avec des motons, c'est pas bon », dit sans détour Raphaël Roberge, un élève de troisième secondaire de Rochebelle. Rencontré chez McDonald's cette semaine, il enfournait des croquettes de poulet avec de la sauce BBQ bien lisse. Ça, c'était bon... au goût. Le jeune homme était en effet très conscient que le menu santé de la cafétéria lui aurait été plus profitable. Mais il ne pouvait s'y résigner.

Mon commentaire

Nous sommes rendus, ici, carrément au délire mystique. En effet, on utilise des expressions ou des termes tirés du vocabulaire religieux ou catholique. L'expression « On continue de (manger) », « malgré que » est un coup de poing culpabilisateur. Malgré le fait qu'on a terrorisé la population dans notre dernier dossier sur l'obésité, se dit sûrement le journal le Soleil 

Pourquoi les parents laissent leurs ados continuer à manger ? Vraiment, nous faisons face à des parents irresponsables, c'est dramatique. Ils ne méritent pas d'aller au paradis. Hé! Tous les ados vont mourir de leur obésité à l'âge de 18 ans, si on de fait rien. Alors...

Les machines distributrices de chocolat sont des outils du démon, le réaliserez vous?. Purifions la société du péché, sortons le démon de nos écoles, dirait Gilbert Côté Mercier.

Il faudrait mettre à l'amande les parents, qui donnent de l'argent à leurs ados, pour qu'ils s'achètent de la nourriture. Puis, pour les dissuader de manger, il faut les enfermer dans l'école. Oui! oui!, les empêcher de sortir de l'école et les nourrir uniquement de crème budwig.  Car, il n'y a rien de trop beau pour éradiquer l'obésité. 

Ensuite, les restaurants fast food sont des lieux de perditions, il faut absolument les faire fermer. Etc.

Les intégristes anti-obésité, ont réussi à moraliser le discours à un haut niveau. Par conséquent, tout le monde se sent coupable. Ainsi, pour ne pas mal paraître, on est obligé de les suivre dans leur névrose. Car, se fouter de leur mise en garde mériterait l'excommunions. 

Tout ça pour vous dire, que la morale chrétienne qui entoure l'embonpoint et la nourriture est une situation inacceptable et complètement loufoque. S'occuper de l'embonpoint est rendu une valeur tellement glorifiée, que chaque exagération est perçue comme une révélation divine.

Mais revenons dans la réalité, l'adolescence est une période où l'on mange le plus dans notre vie. Les ados sont des vides frigo. Car, c'est pour une bonne raison, ils sont en pleine poussé de croissance.

Manger gras et sucrée est aussi une question de performance à l'école. Le chocolat est très bon pour la concentration et est un antioxydant. Le fast food ne signifie pas nécessairement mauvaise nourriture. Le gras, c'est nécessaire pour la santé et le sucre essentiel pour le cerveau.. Une sous-alimentation est nuisible pour la santé (carence d'éléments nutritive), engendre des retards de croissance et des retards scolaires. 

Je suis pour la bonne alimentation et mais contre les restrictions caloriques. Si un ado mange gras et sucré, c'est qu'il en a besoin. Ce n'est pas un vice de gourmandise. Bien s'alimenter, c'est manger des grandes variétés d'aliments. C'est de manger toujours le même aliment qui n'est pas bon pour la santé. Manger seulement du brocoli, nous rendrait malade. Puis, il n'y a pas de mauvais aliment.  

Le discours, qui dit d'éviter le gras et le sucré engendre des désordres alimentaires. Vouloir contrôler ce que mangent les adolescents, c'est inutile et impossible. Cela n'aura qu'un effet négatif sur les adolescentes, à cause de la valorisation de la minceur, comme critère de beauté. En effet, cela met une pression supplémentaire sur les adolescentes à faire des diètes.  Finalement, il aura plus de cas d'anorexie.

C'est l'obsession de la minceur qui est le problème et pas une augmentation de l'obésité qui n'est pas prouvée ou prouvable.

Compléments d'informations 

Aspect religieux

Cette femme, d'une cinquantaine d'années, frémit encore au souvenir d'un sermon particulièrement cuisant (les intégristes anti-obésité sont comme les curés du temps)

Des groupes de pression à préoccupation religieuse décident d'utiliser les mass médias (les intégristes anti-obésité utilisent les médias pour annoncer la bonne nouvelle)

3 c) principes rigoureux: chasteté et danse (manger est le pire péché en 2004)

Après le clergé et les juristes, les professionnels de la santé (publique) s’imposerait comme les nouveaux codificateurs du bien et du mal

Éthique et santé publique. Enjeux, valeurs et normativité

Should the Government Impose a "Fat Tax" on Junk Food? 

7Online.com: Proposed Bill Would Ban Sale Of Junk Food In City

Junk food adverts will not be banned from TV during children's programming

MSNBC - Ban ‘junk-food’ ads by celebrities?

Fast Food Nation, by Eric Schlosser un révérant anti-obésité

Les intégristes anti-obésité remis en question

Some scientists are questioning whether fast food is really bad for us

The Stage News | Government rebuffs push to ban kids' junk food ...

Commentaire fait par José Breton


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