Après avoir perdu 200 lb
"Je suis la bonne fée des obèses"

Dernière Heure, 13 juillet, 2002 page 34


Sujet: Les charcutés anonymes

On peut y lire:

Louise Sansom

Société

Avant de perdre 200 lb, Louise Présentait de nombreux problèmes de santé, comme le diabète, l'hypertension et l'asthme. Grâce à une intervention chirurgicale, sa vie s'est transformée. Aujourd'hui, cette femme énergique se dévoue à la cause des personnes obèses.

Après avoir subi une dérivation bilopancréatique, une opération qui consiste à réduire le volume de l'estomac et à "brancher" le tube digestif au petit bout de l'intestin, Louise Samson a perdu plus de 200 lb. Auparavant, elle pesait 391 lb. C'était en 1999. Dupuis sa trasnformation, elle vient en aide aux personnes souffrant d'obésité morbide. Elle a mis sur pied des groupes de soutien à l'hôpital Laval de Québec. Avec le temps, elle est devenue en quelque sorte la bonne fée des obèses. À tel point que même la Régie de la santé communique avec elle pour confier des cas.

Madame Samson, pourquoi avez-vous eu recours à la chirurgie pour perdre du poids ?

D'abord, je dois vous dire que j'ai été une personne obèse presque toute ma vie. J'ai suivi de nombreux régimes. Chaque fois, je perdrais du poids. Mais dès que je recommençais à manger normalement, je reprenais toutes les livres que j'avais perdues, et plus encore. C'était très découragent. En 1998, mon médecin m'a parlé d'une opération chirurgicale appelée dérivation biliopancréatique. C'est la seule solution qui s'offre aux personnes souffrant d'obésité morbide. Un an plus tard, après une longue réflexion, j'ai accepté d'être opérée. Le 31 mai 1999, j'ai subi une dérivation biliopancréatique, l'hôpital Laval de Québec. J'avais 57 ans.

Quelles sont les conséquences de ce type d'opération ?

Le volume de mon estomac ayant été réduit, j'ai évidemment moins d'appétit qu'avant. Je mange donc moins. Et puis, je surveille mon alimentation pour ne pas engraisser. C'est amplement suffisant. D'autre part, j'ai de la difficulté à boire en mangeant. Mais il faut dire qu'il n'est pas souhaitable pour moi de le faire. Il s'agit là d'un inconvénient extrêmement mineur comparativement aux problèmes que j'avais auparavant. À la suite de l'intervention chirurgicale, à mon plus grand bonheur, j'ai perdu plus de 200 lb en l'espace de 18 mois. À présent, je pèse 188 lb. J'aimerais beaucoup maigrir davantage, mais mon métabolisme est ainsi fait.

Votre poids était-il attribuable à votre métabolisme ?

Effectivement. Il s'agissait plus précisément d'un problème d'élimination. Mon poids était aussi attribuable à des antécédents génétiques. Dans ma famille paternelle, il n'y a pas de petites personnes. Vous savez, bien des recherches ont démontré que l'obésité est une maladie. Quand une personne obèse vous dit: "Je bois une verre d'eau et il me colle sur les fesses", ça correspond à une réalité.

Aviez-vous des problèmes de santé ?

Certainement. J'étais aux prises avec le diabète de type B. Je faisais de la haute pression. Je souffrais aussi de l'apnée du sommeil (suspension momentané de la respiration). Je faisais de l'asthme. J'avais de la difficulté à marcher. J'avais mal aux genoux et au dos. Et j'étais constamment fatiguée.

En général, les gens étaient-ils portés à vous juger à cause de votre poids?

Toujours. Quand j'entrais quelque part, les regards se tournaient vers moi. Je pouvais lire sur les visages ce que les gens pensaient. La plupart d'entre eux croient que les obèses sont des gros cochons. Ils se disent: "Les grosses personnes n'ont qu'à manger moins. Ainsi, elles pourront maigrir." Mais c'est faux.

Selon vous le grand public doit-il être éduqué davantage à propos de l'obésité?

Absolument. Il faudrait commencer par les médecins généralistes. Ce sont souvent les plus ignorants en ce qui concerne l'obésité ainsi que le traitement de celle-ci. Vous savez, la souffrance des obèses est incommensurable. Ce sont des personnes extrêmement complexés. Elles mènent une vie de misère, de privation et d'inconfort. Les gestes quotidiens comme se plier pour attacher ses souliers sont impossibles à faire. quand on entre dans une pièce, on regarde les chaises. Malheureusement, on constate qu'il n'y en a pas une seule assez grande et assez solide pour s'asseoir. Lorsqu'on doit rester debout quelques minutes, on a très mal aux genoux et au dos.

Au cours des trois dernières années, votre vie a-t-elle changé?

Absolument! Après l'intervention chirurgicale, il y a trois ans, j'ai vécu une renaissance.. J'ai 60 ans et je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie. à présent, je marche entre trois et cinq kilomètres par jour. Ma pression est meilleure. Je ne fais plus d'apnée du sommeil ni de diabète. Je suis en pleine forme! Quand j'essaie des vêtements dans la boutiques, ils me vont comme un gant. J'ai donc réappris à m'habiller, à manger et à bouger. Comme je vous disais, c'est une renaissance. C'est merveilleux!

Pourquoi avez-vous décidé de venir en aide aux personnes souffrant d'obésité morbide ?

Il y a trois ans, une équipe de chirurgiens d'un hôpital de New York est venue à l'hôpital Laval de Québec. Je les ai rencontrés. Ensuite, ils m'ont demandé de leur rendre visite à New York. C'est ce que j'ai fait. Au cours de mes séjours, j'ai constaté qu'il y avait là-bas des groupes de soutien, des services de nutrition et d'entraide offerts aux patients. Ici, nous n'avons rien de tout cela. Étant donné que je désirais aider les personnes qui veulent avoir de l'information, des médecins m'ont dirigée vers des patients en attente d'une chirurgie. Avec le temps, la Régie de la santé m'en a aussi envoyés. Avec l'aide du Dr Bergeron et de la direction de l'hôpital Laval, j'ai formé des groupes de soutien. Je considère l'échange entre des gens vivant la même choses est primordial. Ce n'est pas facile, car nous avons une grande clientèle, soit 150 personnes.

De quelle façon les groupes de soutien fonctionnent-ils?

Ils sont sous la gérance de la Fondation de l'hôpital Laval. Nous offrons seulement six réunions par année à ce même endroit. L'hôpital accorde quelques heures à Réjean  Lamontagne, qui est spécialiste dans les animations de groupes. Nous sommes encore très mal organisés, car nous n'avons pas de moyens financiers. C'est du bénévolat. Récemment, nous avons obtenu un montant d'argent pour acheter des chaises.

Quelles sont les activités de financement?

Le 12 novembre prochain, il y aura un évènement-bénifice. Le violoniste Maxim Vengerov, un ami à moi, viendra offrir un concert à Québec.

Le Gouvernement vient-il en aide aux personnes souffrant d'obésité morbide?

Il limite les chirurgien au nombre de 90 par année. Actuellement, la liste d'attente pour ce type d'opération comprend 800 noms. Ces gens devront attendre entre cinq et six ans. De plus, il n'y aucun investissement dans les groupes de soutien ni dans la prévention de l'obésité. Mon opération a coûté 7 000$ au gouvernement. C'est beaucoup d'argent, direz-vous. Mais une personne obèse coûte beaucoup plus cher à la société qu'une personne ayant subi une intervention chirurgicale.. Pour ma part, avant 1999, j'avais un cardiologue, un pneumologue, un spécialiste pour traiter mon diabète, plusieurs médicaments à prendre, sans compter que j'ai dû aller souvent à l'urgence. Il me semble que le calcul n'est pas difficile à faire. Maintenant, je vais chez le médecin de temps à autre pour m'assurer que tout va bien et je prends des vitamines. C'est tout. Idéalement, il faudrait d'autres équipes de chirurgies à Montréal et en régions.

Quels sont vos projets ?

Éventuellement, il faudrait démarrer des groupes de soutien un peu partout au Québec. Déjà, nous avons des gens qui viennent de loin, comme Chicoutimi. Pour terminer, j'aimerais donner un conseil: avant de se lancer dans une chirurgie quelconque, il est important de bien se renseigner. Il faut surtout faire attention aux charlatans. Par exemples, les bandes élastiques sont dangereuses pour la santé.

Mon commentaire

Un an après, cette victime du brochage d'estomac, fait l'objet d'un autre article dans une revue à sensation. L'objectif poursuivit par les chirurgiens psychopathes (qui font du brochage d'estomac), en payant pour faire paraître des témoignages de leurs victimes dans ce type de revue, c'est de convaincre les personnes à vouloir subir leur charcutage. Augmenter le nombre des personnes sur leur liste d'attente, c'est un moyen de mettre de la pression sur le gouvernement pour qu'il donne plus d'argent pour faire plus de brochage d'estomac.

Ce n'est pas du tout, mais vraiment pas du tout la seule solution, car le brochage d'estomac ne constitue même pas une solution. Je vous l'ai expliqué mainte et mainte fois pourquoi. Pour ce qui est de l'argument économique, est-ce qu'un broché de l'estomac coûte moins cher à la société ? Je pense pas. En effet, premièrement leur espérance de vie est grandement raccourcie, puis elles auront des complications associées à cette opération jusqu'à leur mort prématurée. Le risque de dépression est très grand aussi, etc.

Combles du ridicule, les victimes de ces psychopathes doivent se réunir pour se convaincre d'avoir pris une bonne décision. Elles doivent se réunir pour s'encourager à faire face au niveau élevé d'anxiété associée à une restriction alimentaire forcée. Les charcutés doivent se réunir pour s'encourager à garder le moral. 

Utiliser les personnes qui ont subi le brochage d'estomac pour convaincre d'autres d'accepter de le subir à leur tour, c'est louche et malsain.

Louise Sansom minimise son état, elle ne dit pas tout, elle se fait croire elle-même que tout va bien. Mais, elle souffre et n'ose pas le dire, elle se ment à elle même. C'est sûr qu'après avoir décidé de subir une opération majeure, elle est portée à croire que ce fut la bonne décision. Elle préfère croire que c'est ce qu'elle devait faire. 

C'est une opération dont les résultats jettent de la poudre aux yeux. En effet, elle n'a qu'un effet placebo. Les personnes perdent du poids parce qu'elles croient que cette opération est vraiment efficace. Quand, elle va arrêter de croire à son efficacité, elle reprendra le poids perdu comme avec toute autre  diète à faibles calories.

Commentaire fait par José Breton

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