Confessions d'une phobephobe
Journal de Québec, mercredi 23 juillet 2019, p.6

Ce que je pense, c'est qu'il est fondamentalement grossophobe lui-même.

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Sujet:Un faux intellectuel

On peut y lire:

RICHARD MARTINEAU

Tout est une phobie, aujourd'hui.

La montée de l'Islam radical vous inquiète ? Vous êtes islamophobe.

Ça vous énerve qu'on enlève «père» et «mère» sur les documents officiels ? Vous êtes transphobe.

Vous trouvez qu'il vaut mieux avoir un poids santé qu'être obèse ? Vous êtes grossophobe.

Savez-vous ce que je suis, moi ?

Phobephobe.

J'ai la phobie des phobies.

UN GROS PROBLÈME

Parlant de la «grossophobie »...

Ça fait des années que les médecins répètent que l'obésité est le problème de santé publique numéro 1 sur la planète.

Pas le problème de santé numéro 3. Pas le problème de santé numéro 2.

Le problème de santé numéro 1. Sur la Terre.

Actuellement, l'obésité tue trois fois plus que la malnutrition.

On ne meurt pas de ne pas assez manger. On meurt de trop manger.

Même des pays qui étaient jusqu'à présent protégés de l'épidémie d'obésité (comme la France, par exemple) voient leur population grossir.

Et on devrait dire aux gens qui pèsent 300 ou 400 livres de rester comme ils sont ?

«Fat is beautiful» ? Surtout, n'essayez pas de changer vos habitudes de vie ? Ne perdez pas un kilo, on vous aime comme vous êtes ?

Ben coudonc.

J'aimerais entendre les médecins là-dessus.

C'est quoi, la suite ?

On va dire aux alcooliques de s'accepter ?

Aux accros du tabac de ne pas écraser ?

Bientôt, si ça continue, les médecins n'auront plus le droit de dire à leurs patients de faire de l'exercice.

Ça va être considéré comme de la «blobophobie ».

La haine des blobs.

«Vous ne faites jamais d'exercice et passez votre temps sur votre La-Z-boy ? Pas de problème, surtout, ne changez pas ! On vous aime comme vous êtes ! Avec de l'athérosclérose, aucune énergie et de la haute pression ! Vous allez mourir à 50 ans, mais quelle belle vie vous aurez eue !»

LE MÉDECIN DU FUTUR

J'imagine les futures visites chez le médecin.

«Monsieur Latreille, assoyez-vous, j'ai de mauvaises nouvelles pour vous.

Vous avez maigri de neuf livres depuis votre dernière visite. Vous êtes maintenant rendu à 298 livres ! Ne me dites pas que vous avez commencé un régime !

Vous savez que ce n'est pas bon pour votre santé, voyons ! Tenez, voici une prescription pour une douzaine de beignes garnis à la crème anglaise avec un glacé au chocolat. Allez tout de suite au Krispy Kreme le plus près, ça urge !»

L'homme occidental souffre d'une terrible maladie : le trouble de l'ego asthénique.

Il a un ego fragile. Affaibli. Anémique.

Il faut toujours le flatter, sinon il s'affaisse.

«Tu as eu 32 en mathématiques ? Bravo ! Papa et maman sont fiers de toi !

Tu pèses 312 livres ? Super, on en a plus à aimer !»

Je me suis regardé dans le miroir, l'autre jour, en sortant de la douche, et je n'ai pas aimé ce que j'ai vu. J'ai pris du poids au cours de mes vacances.

Pourquoi je me trouve plus beau mince que gros ? Je dois être malade.

Ou c'est la faute à la société, oui, c'est sûrement ça...

Mon commentaire

Richard Martineau n'est pas grossophobe parce que la grossophobie n'existe pas d'après lui.

Il reprend les arguments des intégristes anti-obésité/malbouffes pour nier l'existence de la grossophobie. Ça, c'est bête et paradoxal.

Cela discrédite ces fanatiques. Cela démontre que la guerre contre la prétendue épidémie d'obésité n'a eu qu'un seul effet soit d'encourager la grossophobie. Les arguments santé sont utilisés par les grossophobes pour haïr les gros.

Logiquement, il inconcevable d'accorder une crédibilité à des scientifiques qui utilisent la peur pour manipuler l'opinion publique. Richard Martineau prend tout ce que les extrémistes anti-obésité disent comme du cache. Pourquoi en est-il ainsi? Est-ce qu'il est un déficient intellectuel ou il manque d'informations sur ce sujet? Ce que je pense, c'est qu'il est fondamentalement grossophobe lui-même.

Ce n'est pas parce que, ce sont des scientifiques qui parlent que c'est vrai.

Leur exagération avec les prétendus risques pour la santé de l'obésité ou tout simplement du surpoids, c'est grossophobe. Tout mensonge est du mépris. On méprise la réalité des gros, cela leur donne une mauvaise réputation: « les gros sont des malades ». Les gros sont gros par leur faute et ils ne considèrent pas la santé comme un sujet important.

Les gros n'ont pas raison d'être. Ils n'ont que ne pas être gros. Ils n'ont aucune raison de se plaindre.

Les intégristes anti-obésité/malbouffes sont grossophobes et leur discours fait plaisir à ceux qui sont grossophobes. Ceux-ci prennent plaisir à faire la morale aux gros pour les encourager à perdre du poids pour prétendument une question de santé.

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations:

L'histoire

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