Sa perte de poids a entraîné d'autres problèmes
Une ex-obèse essuie un refus de la RAMQ
Journal de Québec du dimanche 19 octobre 2003 p. 4

Sujet: Mystification

Comme en témoignent ces deux photos. Sylvie l'Abbé est parvenue à réduire son poids de façon spectaculaire. Toutefois, la peau flasque de son abdomen lui cause d'autres ennuis. Et la Régie de l'Assurance-maladie prétend ne pas pouvoir l'aider...

On peut y lire:

Montréal - Avoir 2.3 kg de peau flasque qui pend de son abdomen, de ses cuisses et de ses bras parce qu'elle a beaucoup maigri, c'est un vrai calvaire, prétend une ex-obèse à qui la RAMQ refuse de payer une chirurgie réparatrice.

Sylvie L'abbé, 41 ans, 1,65 m, pesait 147 kg jusqu'à ce qu'elle décide de maigrir, il y a cinq ans. « C'est quand ma mère est morte. Elle faisait du diabète et avait eu un arrêt cardiaque. Je me suis dit que j'allais peut-être mourir comme elle."

Sylvie, qui avait déjà essayé tous les régimes et trucs possibles, était maintenant vraiment décidée à perdre du poids, peu importent les sacrifices nécessaire.

Elle a changé son alimentation, faisant une croix sur les gras et sucreries, et a adopté un plan d'exercices quotidiens.

Mme l'Abbé a perdu 75 kg en deux ans et demi, atteignant le poids de 72 kg et passant de la taille 46 à 12.

Elle maintient son poids depuis trois ans. «J'ai travaillé fort pour maigrir. Je suis très fière de l'avoir fait, parce que je suis en superbe forme», dit Mme l'Abbé.

Chirurgie coûteuse

Mais il y a une ombre au tableau: toute cette graisse disparue a laissé derrière elle 2.3 kg de surplus de peau disgracieux. «Ça ne se replacera jamais. Il faut une chirurgie pour ça! Je n'ai pas l'argent nécessaire. Je suis pognée avec cette peau-là. ça m'empoisonne la vie». dit Mme L'Abbé, les yeux pleins de larmes.

«Je suis obligée de porter des vêtements serrés pour  que ça se tasse, pour tenir ça, pour ne pas que que ça se voie», ajoute-t-elle.

Son médecin a écrit une lettre à la Régie de l'assurance-maladie du Québec afin de réclamer une chirurgie pour sa patiente. « Ça a été la cause (le surplus de peau) d'une sévère dépression requérant un traitement médical. Je recommande fortement une chirurgie plastique», a écrit le médecin.

La Régie a répondu qu'elle n'était pas admissible à son programme, puisque sa demande n'a qu'un but esthétique. «Ils disent que c'est encore esthétique comment je suis! Si je ne m'habille pas serré, tout se promène, j'entends la peau claquer. Ce n'est pas juste esthétique, c'est physique quand t'as un paquet de peau de même à traîner! Mme L'Abbé.

«Le gouvernement et les organismes nous encouragent à maigrir. Ils nous disent maigrissez, allez jouer dehors. Mais n'y va plus jouer dehors, on se cache. C'est bien beau maigrir, mais après on fait quoi? On n'a pas de soutiens!» conclut Sylvie l'Abbé.

Mon commentaire

Premièrement, la RAMQ n'aurait jamais dû accepter d'assurer cette mutilation physique. Car, les contribuables du Québec n'ont pas à payer pour des chirurgies expérimentales exécutées sur des cobayes humains. Ils n'ont pas à payer des psychopathes sanguinaires qui abusent de personnes qui ont un profil psychologique suicidaire. En d'autres mots, expérimenter des techniques, qui n'ont aucun fondement logique, sur des personnes découragées de la vie qui sont prêtes à tout dans l'espoir de perdre du poids.

Le brochage d'estomac est un non sens. L'estomac n'est pas responsable de l'obésité d'une personne. Car, la balance énergétique est gérée par l'hypothalamus. L'estomac est comme le réservoir d'essence d'une voiture. Logiquement, c'est pas en diminuant le contenu du réservoir d'essence qui va faire consommer plus d'essence une voiture. Elle va faire juste moins longtemps entre chaque plein. Pour faire consommer plus d'énergie à une voiture, il faut la faire rouler plus vite ou lui mettre un gros V 8 à carburateur dedans.

Forcer une personne à moins manger à l'aide d'une chirurgie, c'est sadique. Imaginez, si on mettait un senseur sur le pénis d'un homme et qu'il recevrait un choc électrique puissant à chaque fois qu'il aurait une érection. Dans quel état psychologique serait-il au bout d'un mois? Quel est l'effet, sur la santé mentale, de faire du conditionnement opérant négatif sur un réflexe de survie comme le besoin de se nourrir?

Il faut être fortement perturbé mentalement pour concevoir que le brochage d'estomac constitue une solution valable.

Les personnes qui envisagent le brochage d'estomac doivent se mettre dans la tête, une fois pour toutes, qu'elles sont nées pour être de fortes tailles et rien au monde ne va changer cette réalité. Cette Sylvie à fait une dépression pas à cause de sa peau qui pend, mais à cause qu'elle a atteint un poids irréaliste. C'est de l'anorexie pure et simple. Elle est devenue anorexique.

Commentaire fait par José Breton

Complément d'information

Brochage d'estomac

Les communiqués de presse

Le Matin - Chirurgie: les obèses se font dorénavant sculpter

The Seattle Times: Local News: Gastric-bypass patients' journey 

Les problèmes éthiques d'utilisation de cobayes humains 

PROBLEMES ETHIQUES POSES PAR LE TRAITEMENT CHIRURGICAL.

Medcost : Les essais cliniques : Loi Huriet : premier bilan

The psychology of gastric bypass surgery. 

Mise en demeure de Dr Gaétan Barrette


Les sujets précédents :
Le taux d'obésité a doublé chez les femmes en 15 ans 
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