Le rôle des poils dans l'échange d'affection

Index
L'anatomie du poil
La physiologie du poil
La psychologie du poil
Un signe de maturité sexuelle
Le poil et la sexualité
Le poil et l'affection
Les conséquences néfastes de l'épilation chez la femme
Conclusion
Lien sur des sites qui parlent du poil féminin


L'anatomie du poil

Les poils sont des phanères se présentant sous l'aspect de filaments cornés implantés obliquement dans le derme par invagination de l'épiderme. Les poils se composent donc d'une tige libre à la surface de la peau, ou poil proprement dit, et d'une partie invisible enchâssée dans le derme, la racine, dont l'extrémité en cupule (le bulbe) reçoit la papille vasculaire nourricière.

Le poil comporte des annexes : une glande sébacée, l'ensemble formant l'appareil pilo-sébacé ; le muscle érecteur, dont la contraction, sous l'influence du froid, d'une émotion, est à l'origine du phénomène de la "chair de poule". Grâce aux réseaux nerveux ramifiés entourant les follicules pileux, les poils participent aux sensations tactiles.

La distribution des poils sur le corps est inégale. Dans la répartition et l'abondance de certains d'entre eux intervient une hormonodépendance ; ainsi, l'apparition de la pilosité ambo-sexuelle (pilosité pubienne et axillaire (aisselle)) fait-elle partie des caractères sexuels secondaires marquant la période de la puberté.

Les follicules pileux se forment une fois pour tout pendant les premiers mois de la vie intra-utérine et bien que les poils auxquels ils donnent naissance puissent être très différents selon le sexe ou la race, leur nombre est toujours le même. Au cours du développement de l'être humain, trois sortes de poils se succèdent :

a - le lanugo, très fin, frisé, non pigmenté, qui couvre le foetus et tombe au septième mois de la grossesse pour être remplacé par ;
b - le duvet, également incolore, doux au toucher et ne dépassant pas 2 cm de long ;
c - les poils définitifs, pigmentés, qui plus ou moins longs et serrés, couvrent diverses parties du corps, en particulier le crâne (cheveux), les aisselles, les régions sexuelles. Une partie du duvet ne se transforme en poils définitifs qu'au moment de la puberté, la répartition et la densité de la pilosité dans certaines régions (joue, ventre, pubis) variant considérablement selon le sexe.

Pour résumer, la femme possède un nombre de poils identiques à ceux de l'homme. La différence provient de la production hormonale. Les testostérones de l'homme font maturer le poil sur une plus grande surface que chez la femme. La production hormonale de la femme fait que les poils sur le visage, sur la poitrine et sur le dos demeurent du duvet tout au long de sa vie. Ce sont des hormones mâles qu'on appelle les androgènes, sécrétés par la glande surrénale en relation avec la production d'oestrogène des ovaires, qui sont responsables de la transformation du duvet au niveau des aisselles, du pubis, des jambes et des bras en poils définitifs longs, épais et colorés chez la femme.

Une femme, qui développe une pilosité qui ressemble à un homme, souffre d'une des deux affections extrêmement rares où les hormones mâles (androgènes) sont sécrétées en trop grande quantité : l'hyperplasie congénitale des surrénales, où l'hypersécrétion de l'hormone mâle peut être freinée médicalement ; ou bien une tumeur virilisante de l'ovaire ou de la surrénale. On l'enlève chirurgicalement, et les signes de virilisation disparaissent.

Donc, il n'y a pratiquement pas de femmes qui ont des poils en trop. Il y a seulement des femmes qui ont des poils plus visibles parce qu'elles ont une pigmentation de couleur brune ou noire par rapport à que celles qui en ont une châtaine ou blonde.

L'ensemble de la surface de la peau est en mesure de percevoir plusieurs sensations, mais à des degrés variables. Ainsi, il existe une différence selon l'étendue du système pileux ; celui-ci dispose des terminaisons libres des fibres nerveuses adaptées surtout à la perception de la douleur, et de fibres entourant les racines des poils. Ceux-ci sont particulièrement sensibles au contact, leur rôle récepteur tactile est stimulé par le changement de position du poil qui fonctionne comme un levier élastique.

La physiologie du poil

Le refroidissement du corps

Ce n'est pas pour rien qu'aux endroits du corps les moins exposés à l'air, soit aux aisselles et à l'aine, se retrouve la plus forte densité de poils. Ceux-ci conservent plus longtemps la sueur pour permettre un refroidissement plus efficace. Les poils jouent le même rôle qu'un T-shirt pendant une canicule l'été. En absorbant la sueur, il ralentit l'évaporation et prévient ainsi la déshydratation.

La protection

Les poils protègent les parties génitales de la femme contre les coups et les irritations dus aux frottements. Les poils sur les jambes et les bras protègent aussi contre les irritations dues au frottement des vêtements.

La sensibilité

Les poils font partie intégrante du sens du toucher, ils ont des récepteurs tactiles adaptés à la douleur. Ainsi, c'est eux qui détectent la chaleur intense d'un objet en premier et déclenchent le réflexe de recul. Il vous est sûrement arrivé de brûler vos poils avec une allumette sans que votre peau ne le soit.

Comme les poils réagissent au froid avec leur muscle érecteur causant la chair de poule, ils sont sensibles aux variations de température. Ils jouent un rôle de thermomètre avertisseur du système nerveux autonome. Ils détectent plus rapidement et de manière plus précise le changement de température. Ces informations sont essentielles pour permettre au corps de réagir le plus rapidement possible à une variation brusque de la température pour maintenir sa température constante.

S'il fait très chaud le corps baisse son tonus musculaire, augmente le débit de la circulation sanguine aux extrémités et les glandes sudoripares font évaporer de l'eau. S'il fait froid, le corps augmente son tonus musculaire, provoquant le frisson qui produit de la chaleur, la circulation sanguine diminue aux extrémités et les graisses sont utilisées pour produire de la chaleur.

La douceur de la peau

Comme chaque poil est relié à une glande sébacée, il sert à faire écouler l'huile vers la surface de la peau et à l'étendre. En effet, le muscle lisse, le muscle arrecteur du poil (M. arrector pili) qui se termine en dessous de l'épiderme. Il peut redresser le poil (horripilation " chaire de poule ") et comprimer la glande sébacée.

Les glandes sébacées, sécrètent le sébum (l'huile) qui lubrifie et assouplit la peau. C'est ce qui permet d'émollier la peau et ainsi obtenir une peau douce au toucher.

La psychologie du poil

Mon interprétation

Le poil et les états émotifs

L'expression être à fleur de peau signifie être très sensible émotivement et être au point de réagir impulsivement à la moindre parole et mimique de l'autre. Cette expression réfère à la peau pour exprimer un état émotif survolté, parce que la peau est très sensible au toucher grâce aux poils.

Cette expression se réfère aussi à une réalité au fait que le muscle arrecteur du poil se contracte et se détend suivant nos états émotifs. Parce exemple, nous avons la chaire de poule quand survient une émotion forte, comme la peur, la joie ou un grand plaisir.

Inversement, l'extrême sensibilité du poil nous fait vivre des émotions. Lorsqu'une personne nous touche, nous caresse, le poil nous aide à ressentir l'état émotif de celle-ci. À savoir, si elle touche avec hésitation, avec nervosité, avec amour ou avec passion. D'ailleurs, nous retirons du plaisir à se faire caresser en grande partie grâce aux poils.

Un signe de maturité sexuelle

La présence du poil définitif constitue un caractère sexuel secondaire autant pour l'homme que pour la femme.

Un corps poilu envoie un message émotionnel de maturité sexuelle. Les femmes qui se coupent les poils sous les aisselles, les jambes et autour du pubis font réagir émotionnellement l'homme de manière identique à ce dont une fille prépubertaire le ferait. Les hommes qui aiment que leur femme se rase ont des fantasmes qui se rapprochent de la pédophilie. Ils ne sont pas bien avec les émotions qui se dégagent du corps de la femme adulte.

L'exigence esthétique de l'épilation et celle de la minceur chez la femme vont de paire, soit de donner une image de la femme immature et innocente. La norme de la minceur a comme objectif d'infantiliser la femme. La rondeur et la pilosité féminine dérangent. Une femme mature impressionne et suscite le respect. Une femme sans rondeur et sans poils, c'est moins menaçant. L'homme peut plus facilement la dominer et la manipuler.

Le poil et la sexualité

Le principal rôle que joue la pilosité dans la relation sexuelle est de stimuler la libido. Ils ont un grand pouvoir érotique à la vue et à l'odeur. En effet, les poils conservent longtemps les odeurs corporelles provenant des sécrétions des glandes apocrines.

La libido ou le désir sexuel chez la femme adulte dépend plus des androgènes que des oestrogènes. Les androgènes sont responsables du développement pileux caractérisant la femme adulte. Le lien, qu'il y a entre les androgènes, le poil et la libido, explique le rôle érotique du poil.

Le poil et l'affection

Le poil de par sa grande sensibilité sert à ressentir les émotions de notre partenaire et s'il ou si elle s'abandonne au moment où il ou elle nous touche. Notre pilosité en nous informant sur l'état émotif de notre partenaire, nous permet de se rassurer sur les bonnes dispositions de celui-ci ou celles-ci à nous recevoir dans son coeur. Ce qui nous permet de nous abandonner à un échange d'affection.

La pilosité permet une communication émotive par le toucher. Comme un échange d'affection se réalise exclusivement à travers le contact physique ? La pilosité constitue un élément essentiel dans le contact affectueux. Car le poil ou le duvet est responsable du plaisir que nous avons d'être touchés physiquement.

Finalement, le poil conserve les odeurs des aisselles et des parties génitales qui servent à faciliter l'abandon émotif.

Les conséquences néfastes de l'épilation chez la femme

Elle perd de la sensibilité à détecter les changements de température, d'humidité, etc. de son environnement. En gros, elle perd beaucoup d'informations sur les changements subtils de son environnement qui lui permettent de bien s'y adapter.

Comme elle perd beaucoup de sensibilité tactile, la femme qui se rase retire moins de plaisir à se faire toucher. De plus, elle perd de la sensibilité à détecter les émotions de son partenaire quand celui-ci la touche. De cette diminution de sensibilité s'ensuit une baisse drastique d'émission d'odeurs qui ont un effet paralysant pour l'homme. Dans les rapports intimes en effet certaines odeurs, dont la sécrétion est stimulée par les sensations que les poils détectent, ont un effet inhibiteur du comportement de défense. C'est-à-dire qu'elles provoquent l'abandon émotionnel et physique de l'homme nécessaire au comportement affectueux.

La femme a été dotée par la nature d'un plus grand nombre de glandes sébacées à sécrétion musquées que l'homme. Cette fragrance naturelle qui vous gêne parfois et que vous cherchez à masquer constitue le plus subtil des parfums érotiques. Ce parfum influence positivement le comportement de l'homme envers la femme.

Pire encore, une femme qui se rase les poils sur le corps se place en position de faiblesse. Elle a perdu son pouvoir de contrôle sur l'aspect érotique de la relation, elle se place dans une position de soumission face au comportement génital de l'homme, permettant à celui-ci de se laisser aller sans retenue à ses fantasmes.

Sa partenaire devient un objet qui n'a d'autre utilité que de satisfaire ses pulsions génitales. Ce n'est pas pour rien que dans la pornographie toutes les femmes sont rasées sur le corps à quatre-vingt-dix-sept pour cent. En effet, l'objectif de la pornographie est de diffuser une image soumise de la femme. La pornographie réveille les pulsions génitales des hommes pour les associer à un message selon lequel les femmes existent uniquement pour assouvir leurs fantasmes.

Une femme qui se rase, a un comportement de soumission et d'abdication face à la possibilité d'obtenir du plaisir. Les femmes rasées dans les revues pornographiques ou de mode affichent leur soumission. Dans la majorité des cas, la pornographie utilise des femmes minces ou sans rondeurs et sans poils. La femme mince sert à neutraliser ou à ignorer l'aspect émotif, donc ce choix élimine la possibilité du rapport affectueux pour se centrer sur la génitalité. L'absence de poils est signe de soumission, la femme doit être soumise aux fantasmes sexuels de l'homme.

La mode qui dit que les poils aux aisselles et sur les jambes ne font pas féminins se compare au rite de l'excision du clitoris chez les musulmans. En effet, la femme qui se rase les poils perd une partie importante de sa sensibilité et une source de plaisir. Il devient impossible pour elle de jouir pleinement sa vie de femme. Il lui manque soixante-quinze pour cent de sa sensibilité tactile.

L'épilation chez la femme est un signe de soumission comme l'est le tatouage pour les danseuses nues, les prostituées et les motards criminalisés. Il constitue un rite initiatique pour être accepté dans le groupe (la société). Les femmes qui gardent leurs poils sont considérées comme des dissidentes. Elles sont marginalisées et exclues de la classe des femmes respectables.

Pour lutter contre ce dictat culturel, il faut commencer par expliquer aux adolescentes la beauté des poils, leurs utilités et du danger de les couper. Au départ, si elles se rasent ou utilisent des crèmes épilatoires, leurs poils repousseront à chaque fois un peu plus vite et plus dru, transformant la toison moelleuse habituelle en un paillasson peu hospitalier !

La sensation rugueuse des poils qui repoussent est une sensation extrêmement désagréable pour l'homme qui caresse sa partenaire. Et tout ce qui est désagréable nuit au comportement d'affectueux. Les normes esthétiques culturelles mettent des pressions pour que les jeunes femmes tombent dans l'engrenage des régimes et de l'épilation parce ces activités sont la base d'une industrie très lucrative.

Par exemple, les costumes de bain à taille haute échancrés aux hanches sont une façon que l'industrie de la mode a trouvée pour obliger les femmes à se raser les poils du pubis. Cette mode constitue un non-respect de l'intimité de la femme. C'est une humiliation pure et simple quand une femme doit se couper les poils au pubis pour se soumettre à cette norme. Cette partie du corps est la plus intime, la mode n'a pas d'affaire là. La mode devrait être plus respectueuse pour la femme en offrant des costumes de bain à taille basse.

Et de toute façon, il faudrait que la moustache ou les poils qui frisent autour du costume de bain passent inaperçus comme c'est le cas avec l'homme. Il est aussi normal qu'une femme est des poils qu'un homme en ait.

Conclusion

Pour la femme les poils sont responsables de sa sensibilité tactile, ils la protègent contre l'environnement physique et social, possèdent un pouvoir érotique, lui procurent du plaisir tout en la protégeant des abus sexuels.

Comme la nature a prévu que la femme ait des poils, c'est qu'ils ont leur utilité et tout ce qui est utile a un rôle esthétique. La beauté de la femme réside dans les émotions qu'elle fait vivre aux autres. Les poils de la femme provoquent des émotions agréables à ceux qui les voient. Les poils envoient un message de maturité sexuelle et psychologique. La maturité psychologique signifie être sûre de soi, sûre d'où nous allons dans la vie et sûre de ce que nous voulons ou pas.

Une femme mature exige et inspire le respect, elle menace le type d'homme qui désire que la femme leur soit soumise. Le rapport dominé/soumis exclut toute possibilité d'un échange d'affection. La relation affectueuse est une égalitaire.

L'appréciation de la beauté de la rondeur et de la pilosité féminine vont dans le même sens, soit de valoriser la femme comme la nature a voulu, qu'elle soit. Pour la femme, se sentir belle au naturel favorise une bonne santé mentale.

Lien sur des sites qui parlent du poil féminin

Discussion sur le poil féminin

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