LA RONDEUR DANS L'ACTUALITÉ

Les titres de la rondeur dans l'actualité classés chronologiquement

Journal de Montréal 30 mars 2000 p. 54 : 
Des souris sveltes grâce à la modification d'un gène 

Sujet: De la science psychotique

On peut y lire:

NEW YORK (AP) - Nouvel espoir pour les personnes atteintes d'obésité : des chercheurs américains ont créé une souche de souris capable d'absorber une alimentation riche en graisse sans prendre du poids, grâce à la modification d'un gêne.

La découverte est présentée dans la revue Nature Genetics d'avril. (In vivo modulation of Hmgic reduces obesity pp 377 - 380 A Anand & K Chada)

Dans sa forme normale, le gène HMGIC, favorise chez les souris la création de cellules supplémentaires pour le stockage de la graisse en réponse à une alimentation riche en graisse.

Les souris participant à l'expérience sont nées avec une version défectueuse du gène, qui n'a apparemment pas contribué à produire davantage de cellules, évitant ainsi une prise de poids.

Cette découverte pourrait conduire à un traitement pour l'homme contre l'obésité, a estimé Kiran Chada, professeur de biochimie à la l'université de médecine et d'études dentaires du New Jersey, qui est directeur de l'étude.

Mon commentaire

Il y a des chercheurs qui ont vraiment du temps à perdre. Pendant que l'on critique les OMG (aliments modofiés génétiquement), voilà qu'on nous arrive avec des êtres humains modifiés génétiquement. Cela n'a vraiment pas de sens. Le génie génétique pose des questions éthiques. Va-t-on cloner un jour des êtres humain ?

La fonction de stocker les graisses est essentielle pour la survie de l'être humain. Il serait souhaitable de toucher à des gènes mutants qui sont à l'origine d'infirmités ou de maladies génétiques. Par contre, il ne serait pas juste éthiquement inacceptable de toucher aux gènes sains, mais cela serait aussi une aberration scientifique. Cela serait aussi absurde de modifier les gènes pour qu'un être humain arrête de produire de l'insuline.

Cela laisse la porte ouverte à des spéculations les plus folles. Ainsi, on pourrait obliger les femmes à la fécondation in vitro pour modifier les gènes de l'ovule fécondé pour que le futur bébé fille aille une morphologie identique à Shania Twain (clonage de ses gènes). Cela mettrait fin à l'existence de la rondeur féminine.

Une telle recherche ridicule, ne peut qu'être financer par l'industrie pharmaceutique.

 


Le Magazine 7 Jours 1 avril 2000 p. 16 : 
Grâce au régime du Dr Colpron " J'ai perdu 152 lb" Brigitte Boucher 

Sujet: Le cerveau fondu suite : comment devenir une restrictive alimentaire à l'aide d'un médecin

On peut y lire:

Au cours de notre entretien. Brigitte nous a dévoilé les secrets du régime qui lui a permis de passer de 275 lb (125 kg) à 123 lb (56 kg) en l'espace de 18 mois.

Comment avez-vous réussi à maigrir ? - J'ai suivi le régime recommandé par le Dr Guy Colpron de Montréal. - Les médecins que j'ai vus dans ce pays (France) n'ont pas pu me convaincre de l'efficacité de leurs méthodes. Avec eux, il m'aurait fallu des siècles. En revanche, avec le Dr Colpron les résultats ont été instantanés. En trois mois, j'ai perdu 60 lb. C'est énorme! Son régime est adapté aux besoins de chacun. Durant toute la période où on le suit, on doit consulter le médecin régulièrement et rester en contact avec lui. Selon le Dr Colpron, il y a des régimes qui conviennent très bien et certaines personnes, mais pas d'autres. Moi, je n'ai besoin que de très peu de calories. J'ai donc opter pour des repas équilibrés et éviter de consommer des protéines liquides. Par ailleurs, à l'inverse de certains médecins, le Dr Colpron ne culpabilise pas ses patients quand ils reprennent des kilos.

En quoi consiste son régime ? - Il comporte quatre étapes. Durant la première, il est très restrictif tant en ce qui a trait à la quantité qu'au choix des aliments. Je n'avais droit à aucun produit laitier et je ne pouvais manger que sept légumes! Puis, j'ai pu inclure un fruit, c'est-à-dire un demi pamplemousse blanc, une pomme, une orange ou des fraises. Par la suite, j'ai eu droit à des ananas et à des kiwis. À la fin, je pouvais manger de tout, mais en quantité raisonnable, bien entendu.

Vous ne mourriez pas de faim pendant que vous suiviez votre régime ? - Non. D'ailleurs, mon principal problème, c'est que je n'ai jamais l'impression d'être affamée, ni rassasiée. Je ne fais pas la différence entre avoir faim et avoir envie de manger. Les problèmes de poids, c'est comme l'alcoolisme : ça dure toute la vie. Par exemple, je sais déjà que, le jour où je fêterai mes 40 ans, en septembre prochain, je dégusterai un dessert monstrueux dans mon resto préféré, et que je devrai ensuite expier en me soumettant à un régime de sept jours. Je dois me peser tous les jours, et je devrai le faire jusqu'à la fin de ma vie. Il faut constamment que je veille à ne pas reprendre de poids.

Ce régime ne comporte-t-il pas certains dangers ? - Pas si on est suivi par un médecin et qu'on prend les vitamines recommandées. J'ai continué à travailler pendant toute la durée de mon régime. J'avais des horaires complètement fous et, malgré tout, j'étais toujours de bonne humeur.

Vous conviendrez qu'il faut une volonté de fer pour y parvenir. - Ça ne m'a pas semblé si difficile. Bien sûr, il y a des jours où j'ai craqué, où j'ai mangé du chocolat! Mais je l'ai regretté.

Avez-vous remarqué un changement dans le comportement des gens autour de vous ? - Oui j'ai eu droit à tout. Certains me disent que je suis superbe; d'autres me demandent ce qu'en pense mon mari, qui m'a d'abord connue ronde et grosse, puis mince. Pour lui, tout ce qui compte, c'est que je sois en santé. Il m'aime pour ce que je suis et non pour mon poids. Nous sommes heureux, nous nous aimons et nous nous faisons des câlins, que je sois grosse ou maigre! J'ai aussi eu droit à ce que j'appelle le choeur des harpies, de prétendues bonnes copines qui m'ont dit : "Maigrir autant, ça rend malade! Je suis sûre que tu vas faire une dépression nerveuse. Ce n'est plus toi, on ne te reconnaît plus!" Celles-là, ou bien elles sont incapables de se débarrasser des quatre malheureux kilo qu'il leur reste à perdre, ou bien elles ont peur que j'entre en compétition avec elles en ce qui concerne leurs conjoints. Pour elles, une grosse, ce n'est pas dangereux. Heureusement, les vrais amis sont restés. C'est très bien; j'ai pu faire le tri!

Mon commentaire

Brigitte Boucher, dans cette interview, nous laisse voir avec évidence, qu'elle est devenue une restrictive alimentaire. Et cela dès le début où elle a décidé d'entreprendre le régime du Dr Colpron. En effet, en choisissant une méthode pour perdre rapidement du poids, elle était prête à souffrir beaucoup pour atteindre son objectif. Aussitôt, qu'une femme se met un objectif irréaliste en terme de quantité de poids à perdre dans un court laps de temps, elle débute l'engrenage de la restriction alimentaire.

Quand, elle nous dit: " je n'ai jamais l'impression d'être affamée, ni rassasiée. Je ne fais pas la différence entre avoir faim et avoir envie de manger.", cela signifie qu'elle a perdu le plaisir de manger. Ceci constitue une caractéristique des désordres alimentaires. Manger devient une corvée ou un travail que la femme n'aime pas faire.

Quand, elle nous dit: "je dégusterai un dessert monstrueux dans mon resto préféré, et que je devrai ensuite expier en me soumettant à un régime de sept jours.", cela, c'est du masochiste. Elle se fait souffrir en se privant de tout ce qu'elle aime manger et prévoit se punir si elle triche. Ce n'est pas une vie de vivre avec un tel déchirement entre ses envies de luxure alimentaire et sa peur de reprendre du poids. Une femme saine d'esprit pourra se restreindre seulement trois mois. Mais celle qui résiste à ce supplice plus de trois mois, souffre d'un trouble psychiatrique : "un mélange d'obsession compulsion et d'automutilation".

Quand, elle nous dit: "Je dois me peser tous les jours, et je devrai le faire jusqu'à la fin de ma vie. Il faut constamment que je veille à ne pas reprendre de poids.", cela signifie qu'elle a décidé d'être une restrictive alimentaire toute sa vie. Une vie sous le contrôle de sa balance.

Quand, elle nous parle que : "parce que ces amies on oser la critiquer sur son choix de perdre du poids, elles ne sont plus ses amies", cela signifie qu'elle est tellement obnubiler par les efforts qu'elle a déployés et sa fierté d'avoir atteint son objectif, qu'elle ne supporte pas la critique et de se faire remettre en question. Ce comportement ressemble au refus de l'anorexique d'admettre qu'elle a un désordre alimentaire.

Affirmer que son régime comporte des dangers, mais il est là pour les éviter. C'est faux. Il induit les gens dans l'erreur. Il ne peut pas parmi les personnes en bonne santé, prévoir qu'elles auront des complications. Il ne peut être que là pour dire que vous devez arrêter de suivre mon régime, il ne vous fait pas.

Le fait qu'il ne lui ait pas mis de limite de poids à perdre, il est là pour l'argent et pas pour le bien-être des gens.

Brigitte Boucher a un désordre alimentaire, c'est clair. Elle a donc une maladie mentale. C'est de la folie pur son histoire. Elle a vraiment perdu la tête, comme je disais. Son histoire est aussi absurde que si une personne se venterait en public qu'elle s'ait planté un clou dans la main en s'attendant que le public l'applaudisse pour son courage.

 


Journal de Montréal 23 mars 2000 p. 49 : 
Brigitte Boucher rentre au pays - Après Juliette Pomerleau, elle a retrouvé sa taille de guêpe 

Sujet: Une autre Oprah Winfrey

On peut y lire:

Mais Fournier la trouvait trop maigre et trop petite pour le personnage.

J'ai pris 27 kilos. Quand il m'a revu six mois plus tard, j'ai obtenu le rôle de Juliette Pomerleau, celui pour lequel je suis en nomination comme meilleur rôle féminin dans une télé série québécoise (gala métro star). Mais j'ai perdu 69 kilos depuis!.

Elle a fondu

Je me disais que, sitôt que je serais pas à l'aise comme grosse femme, je maigrirais. Je pèse plus que 56 kilos.

Mon commentaire

Qu'est-ce que vous pensez qu'il va se passer avec elle ? Combien de temps va-t-elle réussir à maintenir son poids ? Veut-elle vous démontrer que nous pouvons choisir le poids que l'on veut avoir comme on choisit un vêtement ? C'est qu'une question de volonté.

Ce n'est pas juste son corps qui a fondu, mais aussi son cerveau. Elle a perdu la tête. Imaginez la pression qu'elle s'est mise sur ses épaules pour éviter de reprendre le poids perdu. En effet, ce n'est pas une vie, d'être continuellement en restriction alimentaire.

 


Journal de Montréal 23 mars 2000 p. 47 : 
Les récentes Miss Amérique, de beaux exemples de... malnutrition 

Sujet: Beautés douteuses

On peut y lire: texte intégral

New York (AFP) - Les reines de beauté ayant remporté le titre de Miss Amérique au cours des dernières années sont devenues si maigres qu'elles relèvent de la malnutrition, estime un rapport.

Dans un rapport publié hier par le Journal of the Caballero American Medical Asociation, le Dr Benjamin Cabellero, directeur du Centre de nutrition de la Johns Hopkins School for Public Health de Baltimore, dénonce la tendance à la maigreur des récentes Miss.

Il a calculé "l'indice de masse corporelle" (body mass index) des 78 Miss Amérique depuis la création du concours et assure que les récentes lauréates sont si maigres qu'elles pourraient entrer dans la catégorie des personnes mal-nourries.

L'indice de masse corporelle est déterminé en divisant la taille par le poids.

Le Dr Caballero demande aux organisateurs du concours de refuser dorénavant les candidatures de jeunes filles trop maigres, "afin de promouvoir un message de la salubrité".

"L'influence réelle des concours de beauté sur la décision des jeunes femmes d'entreprendre un régime n'a pas été réellement étudiée", poursuit le docteur, mais il est vraisemblable qu'ils ont un effet déterminant, même s'il est indirect".

Miss Rhode Island, Karen Lindsay, a peut-être belle apparence, mais elle fait... pitié, tellement sa maigreur montre qu'elle mange peu et mal.

Vers le texte officiel de ce rapport

Vers un autre texte sur ce rapport

Mon commentaire

Cette dépêche nous démontre une fois de plus que l'état de minceur apparent des miss, des mannequins, des comédiennes, des animatrices de télévison et des chanteuses est artificiellement obtenue grâce à un régime alimentaire de crève-la-faim.

La minceur pour la plupart des femmes, n'est pas un état normal chez elles. Elles se sont forcées pour l'être. La nature a voulu que la majorité des femmes rendues à l'adolescence aient au minimum un petit ventre rond, des hanches potelées et des chairs molles. Refuser la présence des rondeurs féminines, c'est aller contre nature.

Vers Miss America 1999

Miss America web site

 


Star 28 mars 2000 p. 10 : 
Sressed-out Oprah packs 65 lbs - Worried pals force her to take a break 

Sujet: Incontournable tendance

On peut y lire:

Oprah Winfrey's quest to become the world's bigget female mogul has got her so stressed, friends fear she's getting dangerously out of control.

"Oprah is packing on the pounds and she's severely over-tired", says a source close to the TV star, 65 pounds to well over 200 pounds.

"Oprah's stressbuster has always been to ditch the diet and reach for food.

"But this time she's gone hog wild " Oprah's blown up like a balloon and seems unable to break the deadly cycle of over-eating. She pretends she's chowing down to keep up her energy level while she's basically holding down three jobs, but the truth is Oprah's out of control".

"Oprah spent lunch tucking into plates full of high-calorie food at hotel restaurant with four women business colleagues", says an eyewitness.

"She was really enjoying her food. She obviously loves to eat and left nothing on her plate."

With a $725 million fortune already under belt and mega-millions predicted from her latest ventures, Oprah is expected to become America's first black billionaire.

Oprah has some incredibly ambitious plan", says a source on her show.

"Because she sees the future in such grand terms, her diet has taken a back seat to her ambitions. It's just that everyone who knows her also knows that, deep down, she hates being fat.

"Even if she achieves everything she's set out to do, she still won't be happy if she's severely overweight."

Mon commentaire

La dernière fois que nous avons entendu parler d'Oprah, elle se disait hydrate de carbone addict et suivait la méthode Dr.s Richard and Rachael Heller. Donc, elle faisait des efforts pour perdre du poids. Poids, qu'elle a commencé à reprendre au début de l'année 1999.

Que se passe-t-il avec elle ? Pourtant avec le style d'émission de télévision qu'elle fait, "empowerment", elle recherche à s'améliorer, elle recherche tout ce qui est nouveau et qui lui permettra de mieux vivre. Pourtant, elle est riche, elle peut se payer toutes les spécialistes qu'elle veut, se payer toutes sortes de diètes ou de méthodes d'amaigrissement, elle peut se payer tout sorte de chirurgies ou toute sorte de médicaments. Et pourtant, elle a repris le poids perdu. Pourquoi ? Quelle est la vraie raison de sa "rechute" ?

Ce n'est pas parce qu'elle ne veut pas perdre du poids sans le reprendre, pourquoi aucune méthode fonctionne avec elle, a-t-elle un métabolisme différent des autres ?

Les vedettes anorexiques comme Céline Dion, expliquer leur maigreur par le stress, la pression et parce qu'elles travaillent trop. Pourquoi avec Oprah, avec ces mêmes raisons, cela l'aurait fait engraisser ?

Nous voyons que les médias jugent plus durement les stars qui engraissent que celles qui sont anorexiques. Ils utilisent le cliché qui sous-entend une haine envers les femmes rondes: "une grosse cochonne qui mange sans arrêt". Tandis qu'avec les anorexiques, ils se montrent compatissants, sans jugement moral.

Aimer manger, c'est la caractéristique d'une femme en parfaite santé mentale. Et avoir du contrôle sur la quantité et le type de nourriture ingérer constitue un frein au plaisir. En conséquence, la perte du plaisir de manger nous fait faire de l'anxiété, d'où la baisse du niveau de santé mentale. C'est notre organisme qui s'occupe de la balance énergétique à l'aide de l'hypothalamus et du système nerveux autonome (parasympathique et sympathique). Il fait baisser ou augmenter notre métabolisme de base en fonction des calories que nous ingérons afin de maintenir notre poids constant.

Une fois de plus, Oprah Winfrey nous prouve qu'il est trop difficile d'avoir continuellement le contrôle sur ce que nous ingérons. En d'autres mots, qu'il est trop dur sur le moral d'être une restrictive alimentaire dans le but de ne pas reprendre le poids perdu. Elle nous prouve aussi que la perte de poids une fois pour toute, c'est une illusion, une croyance, une légende que l'industrie de l'amaigrissement propage.

Si Oprah n'a pas réussi à demeurer à 150 livres, vous ne pourrez pas plus qu'elle de maintenir votre poids si vous perdez plus que 10% de votre poids initial et encore. Oprah est parfaitement saine d'esprit d'avoir arrêter d'être une restrictive alimentaire. Mais sûrement, elle va nous revenir avec une autre méthode d'amaigrissement pour bien paraître. Parce que, je suis sûr qu'elle n'en peut plus des diètes, elle en a fait une indigestion.

 


Revue Psychologie, février 2000 p. 34 : 
Santé - Pourquoi les régimes font grossir 

Sujet: La vérité refait surface de temps en temps

On peut y lire:

80% à 95% des gens perdent du poids le reprennent dans les cinq ans. La raison ? L'hypercontrôle alimentaire et mental que la plupart des méthodes amaigrissantes imposent. Le psychiatre Gérard Apfeldorfer dénonce cet engrenage.

Maigrir est difficile, mais à la portée de beaucoup d'entre nous. Maigrir sans regrossir, c'est une autre paire de manches ! En réalité, 75% des personnes qui désirent perdre du poids y réussissent dans les premiers mois, mais 80% à 95% auront tout repris, voire plus, quelques années plus tard. À tel point qu'on peut se demander si faire des régimes est bien raisonnable. C'est finalement la conclusion à laquelle Isabelle, 42 ans, cadre de banque et experte en méthodes amaigrissantes, est arrivée : "Faire un régime, c'est modifier son physique et son mental de fond en comble. Une tâche qu'on sous-estime." Vrai. D'un point de vue biologique, il faut d'abord tenir en échec les mécanismes naturels de régulation du poids, un système neurohormonal qui s'emploie à protéger les réserves de graisses de toute dilapidation inconsidérée.

C'est pourquoi, pour maigrir, on se met dans un état mental particulier : on fait abstraction de ses sensations physiques de faim et de rassasiement, ainsi que de l'appétence exacerbée pour les aliments les plus caloriques - les meilleures au goût quand on a faim. Pour y parvenir, on encadre son alimentation de règles strictes, on se rencontre des histoires à la limite du délire : les yogourts à 0% de matière grasse seraient plus savoureux que les vrais, on ne connaîtrait rien de meilleure que les endives à l'eau, etc. On doit aussi d'oublier tout ce qui pourrait nous faire perdre le contrôle - angoisse, chagrins, soucis, etc. - pour ne plus penser qu'à une chose maigrir.

Cette mobilisation générale autour d'une seule idée visant à occuper tout l'espace mental a été décrite, au milieu des années 70 par deux chercheurs américains, Peter C. Herman et Janet Polivy, sous le nom de "restriction cognitive".

L'hypercontrôle : un état mental fragile

En pratique, cet hypercontrôle alimentaire et mental est souvent débordé : il suffit de se laisser tenter par une petite quantité d'aliment interdit pour sombrer corps et âme dans la perte de contrôle et manger sans frein. Puis viennent la culpabilité et le rétablissement de l'hypercontrôle : La chair est faible, on a fauté. Pour expier, serrons-nous la vis encore un peu plus ! Un effet de transgression de l'interdit (ou "abstinence violation effect"), typique de l'état de restriction cognitive.

Herman et Polivy ont repéré une multitude de situations qui nous font basculer dans la compulsion alimentaire : les émotions - joie, colère, tristesse - ; la déprime ; le stress mais aussi des évènements anodins comme une sensation d'inconfort physique ou psychologique - fatigue due à un rhume, arrivée des règles, dîner entre amis avec une petite consommation d'alcool, etc. Autant d'exemples qui suffisent à nous désinhiber et nous faire plonger.

Des mécanismes voués à l'échec

Toutes sortes de régimes et de méthodes amaigrissantes s'emploient à nous soutenir dans ce travail de Sisyphe : maintenir sans faille l'état de restriction cognitive. Ce qu'ils nous proposent, en fait, ce sont des mécanismes de défense pour nous protéger de nos désirs alimentaires. Des mécanismes voués d'avance à l'échec. Nous faisant miroiter une minceur toute temporaire, ils nous incitent à renforcer encore et toujours l'hypercontrôle... jusqu'à l'effondrement final et la reprise des kilos !

On s'identifie à un gourou
Une première méthode consiste à s'identifier à un gourou amaigrisseur, un médecin, ou à des personnes qui sont parvenues à perdre du poids "J'ai eu confiance dans le régime Montignac parce que c'était un type dans mon genre, qui mangeait au restaurant un peu trop souvent et qui a lui-même connu des problèmes de tour de taille", nous dit Jean-Marc, 34 ans ingénieur technicocommercial. Même raisonnement pour Claire, 26 ans, secrétaire trilingue, qui s'enthousiasme pour le régime hyperprotidique du docteur Peltriaux : "Selon lui, cette méthode a marché avec Jean-Pierre Foucault, Isabelle Adjani et Yves Rénier. Alors, pourquoi pas avec moi? Et effectivement, ça marche super bien : j'ai déjà perdu cinq kilos en deux semaines et je n'ai pas faim. C'est facile : j'avale les sachets et je ne pense pas à manger."

Isabelle, 45 ans, a choisi une autre stratégie : "J'en suis revenue des régimes miracles. On maigrit, mais après, on reprend plus qu'on n'a perdu. Cette fois, je suis allée voir un médecin nutritionniste réputé, un type sérieux, bardé de diplômes. Avec lui, j'ai tout de suite senti que le courant passait. Désormais, je mange équilibré. Chaque fois que j'ai envie de manger quelque chose qu'il ne faut pas, je pense à lui et je me demande ce qu'il me dirait. Il ne serait pas content, ou peut-être que cela lui ferait de la peine de voir que je sabote son régime. Ça me permet de tenir."

On adopte des rituels rigides ou des pratiques fétichistes

"Ce que j'aime, dans la méthode Gesta, c'est qu'on a droit à des cuillères de miel et à des fruits secs durant la journée. Je les mange avec délectation, presque religieusement. Ça m'aide énormément pour tenir le coup", explique Vanessa, 21 ans, qui attaque avec assurance le troisième grand régime de sa vie. De fait, de nombreuses méthodes amaigrissantes proposent des aliments à consommer rituellement : les régimes Scarsdale ou Mayo préconisent la consommation de pamplemousses, tandis que le régime de la "soupe mange-graisse" explique que plus on consomme de la soupe de légumes, plus on maigrit.

Bien entendu, ces régimes aboutissent à des pratiques alimentaires rigides qui transforment souvent en obsession. "Quand je tombe sur un aliment qui n'est pas prévu dans mon régime, c'est la panique, raconte Claire. Si j'en mange, même un peu, je sais que ça fichera tous mes efforts de la semaine en l'air. Alors, je me méfie, je fais des détours pour ne pas passer devant les boulangeries quand je rentre chez."

Le fétichisme va lui aussi bon train : on ne compte plus les méthodes amaigrissantes proposant des pilules et des potions, des injections plus ou moins mystérieuse, l'usage d'appareilles pseudoscientifiques, d'aimants, de lasers ou d'ultrasons. Dans certains, c'est le recours au groupe qui peut être fétichisé : "Je n'ai pas de volonté et je ne peux donc pas maigrir toute seule, explique Colette, 32 ans. C'est pour ça que je ne rate pas une réunion Weight Watchers. La semaine, je remplis les fiches, je fais les recettes proposées, ça me soutient."

On nie la privation... jusqu'à ce qu'on craque

Un mécanisme de défense particulièrement efficace consiste à nier le caractère comestible des aliments qui posent problème. "Les pommes de terre ne me font plus envie. Montignac le dit bien : c'est de la nourriture pour les cochons", explique Jean-Marc. De même, le docteur Atkins s'efforce-t-il de démontrer que le sucre raffiné est un poison violent, et que les problèmes de santé de l'espèce humaine ont commencé à partir du moment où les céréales (des glucides) sont devenues la base de l'alimentation.

Marie-Claude, 28 ans, qui entreprend en moyenne un régime "sérieux" par an, et qui, à ce, a accumulé un un excès pondéral de vingt kilos en dix ans, fait cette année confiance au régime de Suzan Powter. Pour celle-ci, ce sont les graisses qui sont des poisons : "Maintenant, quand j'y pense, tous ces trucs gras, ça me dégoûte. Ça me rappelle ma propre graisse que je hais."

Puisque les aliments qu'on aimait avant son régime sont désormais des poisons répugnants, ils ne peuvent pas manquer. Le déni de la privation coule de source : "Avec le régime Powter, poursuit Marie-Claude, je ne me prive pas et, même, je mange beaucoup plus que d'habitude. Quand j'ai faim, je fais une orgie de céréales complètes, de riz, de boulgour, avec des tonnes de lentilles ou de pois chiches, le tout additionné d'un petit morceau de viande maigre. Je m'éclate !" C'est grâce à ce déni de la privation que les régimes sont si reposants, si euphorisants : on ne manque pas de quelque chose qui a cessé d'exister et on se rattrape sur les aliments qui restent comestibles. Mais c'est en même temps ce qui fragilise le régime : car, dès lors qu'on entre en contact avec un aliment dont on nie l'existence, on bascule dans la compulsion alimentaire sans pouvoir se retenir.

À lire : "Maigrir, c'est fou!" de Gérard Apfeldorfer. Dans son nouvel ouvrage, ce spécialiste des troubles du comportement alimentaire soulève la polémique du "maigrir à tout prix", et dresse un panorama de toutes les méthodes amaigrissantes, depuis Hippocrate jusqu'à nos jours (Odile Jacob, à paraître fin févvier).

Mon commentaire

L'auteur de ce texte est l'auteur du nouveau livre "Maigrir, c'est fou". Les passages que je n'ai pas aimés, je ne l'ai pas retranscrit. La raison en est bien simple, ce type n'est pas vraiment anti-diète ou anti-minceur. En effet, en proposant une solution ("pour réussir à maigrir"), il se contredit. Sa description de la restriction cognitive est excellente. Par contre, pour être conséquent avec ce discours, il aurait du encourager les femmes à s'apprécier physiquement comme elles sont.

Ainsi, il nous parle que la restriction alimentaire est un jeu dangereux. Et dans sa solution, il nous dit de manger de tout mais moins. Manger moins, n'implique-t-il pas, le fait de se restreindre ? Puis, il utilise le mot mincir, il écrit : "mincir durablement nécessite une remise en question, un travail sur soi et une modification de ses habitudes alimentaires". En utilisant ce mot, il continue d'encourager les femmes à poursuivent l'objectif irréaliste de penser qu'elles pourraient être mince un jour. Comme intervenant en ayant une position anti-diète, mon but est de décentrer la femme sur la minceur et sur la valorisation d'un type morphologique au détriment d'un d'autre.

De plus, il nous sort l'explication facile et stupide que les gens engraissent parce qu'ils mangent leurs émotions.

Le mot minceur est à proscrire de votre langage absolument. Il faut aider les femmes à ne plus se faire avoir avec les histoires de diètes, afin qu'elles évitent de développer un désordre alimentaire. En effet, nous pouvons dire que faire un régime amaigrissant peut importe lequel, nous place automatiquement en situation de restriction alimentaire. En d'autres mots, faire un régime, c'est faire un désordre alimentaire. Ce qui se révèle être une maladie mentale, un trouble de l'anxiété qui peut amener la femme vers l'anorexie.

Je ne le répéterai jamais assez souvent, vous devez vous préoccuper de votre santé mentale avant toute chose. En sachant, que diète rime avec désordre alimentaire, vous devez oublier pour toujours l'idée de faire ou refaire un régime amaigrissant.

Ce préoccuper de votre apparence physique, rêver ou envier le corps de femmes sveltes que vous voyez à la télévision ou au cinéma, penser que votre corps augmente le risque de développer une maladie, penser faussement qu'à cause de votre corps vous êtes malade en ce moment, penser que vous n'êtes pas belle nie désirable sexuellement à cause de vos rondeurs, vous fait faire de l'anxiété inutilement. Par conséquent, vous diminuez ainsi votre qualité de vie . Vous perdez de l'énergie qui serait mieux placée dans des choses qui sont plus valorisantes, plus enrichissantes et qui vous permettent d'être plus heureuse dans votre vie.

Mettez votre énergie à apprendre apprécier votre corps comme il est, comme il se présente. Sacher en tirer profit, penser aux avantages que vous avez d'être faite comme vous faite. Cela sera beaucoup mieux pour votre santé mentale. En d'autres mots, cela baissera votre niveau d'anxiété et votre vie s'adoucira.

 


Journal de Montréal, 6 mars 2000 p. 35 : 
Il y a plus d'un milliard d'obèses sur la planète ! 

Sujet: Étude qui ne tient pas debout

On peut y lire:

Washington (AP) - Nous sommes de plus en plus nombreux et... de plus en plus gros. C'est en tout cas ce que suggère une étude publiée hier, selon laquelle, pour la première fois de l'histoire, le nombre de personnes souffrant d'une surcharge pondérale a égalé le nombre de personnes sous-alimentées.

Worldwatch Institue

Selon un rapport rédigé par Brian Halwell et Gary Gardner, du groupe de recherche sur l'environnement Worldwatch Institue, le nombre de personnes souffrant d'un excès de poids a explosé depuis vingt ans pour atteindre 1,1 milliard. Dans le même temps, le nombre d'individus dont le poids est inférieur à ce qu'il devrait être a doucement diminué pour arriver à peu près au même niveau.

Car obésité et sous-alimentation sont les deux faces d'un même problème, qui tend à s'aggraver : la malnutrition. Dans les deux cas, une alimentation déséquilibrée entraîne les même maux : maladies, espérance de vie plus courte et faiblesse, selon Brian Halwell.

Une situation suffisamment alarmante pour que des médecins qualifient en octobre dernier dans le journal de l'Association médicale américaine le phénomène d'épidémie. Car aux États-Unis, 55% de la population présente déjà un surplus de poids et un adulte sur quatre est considéré comme obèse. Un excès de poids qui fait 300 000 morts par an, selon les études les plus récentes citées par le rapport.

Mon commentaire

Ce genre de dépêche, sur une étude qui exagère démesurément l'ampleur de la prévalence de l'obésité et de l'embonpoint et qui dramatise à l'extrême leur responsabilité sur l'apparition de certaines maladies, revient régulièrement.

Ce genre d'étude n'est pas réaliste parce que ceux qui les font, ils ont au départ un préjugé défavorable envers les personnes de taille forte. Ce qui fait qu'ils se donnent des points de repères erronés qui biaisent les résultats de leur étude. Ceci qui est voulu par ceux qui finance ce genre d'étude, soit l'industrie pharmaceutique. Leur but est de faire peur aux femmes et qu'elles se sentent coupables afin qu'elles soient portées à acheter leurs produits pour perdre du poids.

 


Le Lundi, 10 mars 2000 p. 6 : 
La confession de Danielle Ouimet - 40 livres en moins sa diète 

Sujet: Une autre artiste en dérapage illusoire

On peut y lire:

40 livres en moins en un an - Les secrets de sa diète aux protéines

Vous avez perdu 40 livres il y a un an. Pourquoi avoir choisi ce moment-là pour vous pendre en main ? -- Je veux vivre le temps qu'il me reste avec une belle qualité de vie.

Vous avez suivi la diète du Dr Paul Thomas. Quels en sont les principes ? -- Selon lui, l'obésité est une maladie qui ne se guérit pas mais qui se contrôle, comme le diabète. Il a établi un régime riche en protéines grâce auquel on ne sent jamais faible. Il suffit de manger six fois par jour mais seulement des protéines, des légumes et des fruits.

Manger six fois mais en petites quantités ? -- Oui. Lorsqu'on en est à l'étape de perdre du poids, il faut au préalable peser ce qu'on va manger. Puis lorsqu'il faut maintenir son poids, tout est une question de mélanges alimentaires.

Vous voulez perdre encore 20 livres ? -- Oui, et très bientôt.

Mon commentaire

Pour une femme dans la cinquantaine, elle nous ne démontre pas qu'elle a acquis de la maturité et de la sagesse avec l'âge. Elle se comporte comme une femme de 20 ans qui débute dans le métier. Elle agit en personne naïve et qui n'a aucune expérience de la vie. En d'autres mots, qui est prête à tout faire pour faire sa place dans le milieu artistique sans penser aux conséquences possibles de ses actions. D'ailleurs, la minceur étant ce qui est valorisé, la majorité des femmes artistes ruinent leur santé a essayé de maintenir leur poids sous leur poids naturel.

Danielle Ouimet est en fin de carrière, c'est sa dernière saison comme animatrice de son émission Bla-Bla-Bla au réseau TVA. Que veut-elle démontrer ou prouver en s'engageant dans tel un régime insensé ? Insensé, parce que dangereux pour sa santé autant physique que mentale. Elle ne pourra pas suivre ce régime longtemps, parce qu'il fera monter son anxiété à un niveau intolérable. Elle fera à face un choix soit de faire une dépression nerveuse ou de recommencer à manger normalement.

Ce n'est pas bon de trop manger de protéines. Éliminer ou réduire de son alimentation le gras et les glucides sont une absurdité. Nous mangeons principalement pour répondent à la demande énergétique de notre corps. La base de notre alimentation sont les glucides, car elles forment 50% de notre diète. On ne peut pas ramplacer cette source d'énergie par des protéines. Même si les protéines fournissent 4 calories par gramme, la transformation par le foie de leurs éléments constitutif, les acides aminés, produit un élément chimique toxique que doit-être éliminer par les reins. En d'autres mots, il n'est pas bon de trop manger de protéines parce que cela fait trop travailler les reins.

Passage du livre "Physiologie Humaine" 1977 McGraw-Hill, Éditeurs en page 386 :

La plupart des acides aminés absorbés pénètrent dans les cellules hépatiques et sont entièrement converties en hydrates de carbone (acides cétoniques) par élimination du radical NH3 de la molécule. L'ammoniac est transformé par le foie en urée qui diffuse dans le sang et est excrétée par les reins.

La plupart des acides aminés servent, après leur entrée dans les cellules, à la synthèse des protéines. Les acides aminés ne sont pas stockés sous forme de protéines au sens où le glucose et les graisses sont stockés sous forme de graisses et à moindre degré sous forme de glycogène. L'absorption de grandes quantités de protéines n'implique pas une augmentation significative du contenu protéique du corps. Les acides aminés excédentaires sont simplement convertis en hydrates de carbone ou en graisse.

Les protéines ont un rôle plus structural pour régénérer les tissus que comme source d'énergie. Nous ne pouvons pas se passez des glucides simples, monosaccharides (glucose et fructose, lactose, maltose, saccharose) et des glucides complexes soit l'amidon et la cellulose qui composent le blé, le maïs, le riz, les pommes de terre, le couscous, etc. Parce qu'ils sont essentiels pour notre survie physique et mentale. Ces aliments sont responsables de 75% du plaisir que nous retirons à manger. Plaisir qui fait diminuer notre niveau d'anxiété.

Elle nous dit qu'elle veut perdre 20 lb de plus et qu'elle fait cela pour obtenir une belle qualité de vie. Ça ne va vraiment pas dans sa tête. Devenir une restrictive alimentaire, c'est loin d'apporter une belle qualité de vie. Elle vient plutôt de transformer sa vie en un enfer. Elle aurait été mieux pour elle de ne pas perdre du poids. Le fait de dire en public qu'elle a perdu du poids la place dans une position délicate. Ainsi, lorsqu'elle va reprendre le poids perdu, elle devra faire face à la moquerie des gens et de subir le fait d'être ridiculiser publiquement.

Les commentaires suivant sur la méthode Montignac s'appliquent aussi à la diète du Dr Paul Thomas, parce que c'est du pareille au même (+protéines & -glucides).

 


Retour au menu Place Public
[Nouveauté] - [Renforcement] -[Place publique] -[Guide ressources]-[Activisme] -[Sites reliés] -[Boutique] -[Sommaire] -[Courriel]
Copyright © 2002, Les Éditions de la femme Tous droits réservés.