Accro à la malbouffe avant même d'être né
Journal le soleil mercredi 15 août, 2007, p.15

Sujet:Le démon du dedans la nourriture

Les femmes qui consomment de la malbouffe pendant leur grossesse pourraient transmettre à leurs enfants un désir insatiable de sucreries et d'aliments gras, indique une étude menée sur des rats.

Des chercheurs britanniques ont montré que les rejetons de rates ayant consommé de la malbouffe pendant la gestation et la lactation étaient nettement plus attirés par des aliments riches en gras et en sucre, et faibles en protéines, et plus susceptibles d'engraisser.

Les auteurs de l'étude pensent qu'un effet similaire pourrait se produire lors des grossesses humaines.

Le fait de manger de la malbouffe en quantité excessive pendant la grossesse aurait pour effet que les enfants ont plus de mal à résister à l'attrait de la malbouffe, a commenté Neil Stickland, professeur au Royal Veterinary College, à Londres.

Les rats sont des mammifères, et leur physiologie ne diffère pas tellement de celle des humains, a souligné Bruce Blumberg, un chercheur américain, selon lequel les conclusions de cette étude sont «plausibles».

L'hypothèse des chercheurs britanniques concorde avec la notion de «programmation foetale», qui veut que les expériences vécues par le foetus dans l'utérus de la mère ont un impact persistant sur la physiologie et la santé de la personne à naître.

On en a un exemple classique dans le lien entre la malnutrition chez des femmes enceintes et le poids à l'âge adulte des enfants qu'elles portaient. Des études ont démontré que ces enfants auront plus tendance à emmagasiner les calories sous forme de graisse, réaction du corps à la menace de malnutrition.

Dans la dernière étude, un groupe de rates enceintes a pu choisir entre de la nourriture normale pour rats et de la malbouffe - beignes à la confiture, guimauves, croustilles, muffins aux pépites de chocolat et fromage (pour sa forte teneur en gras). Un groupe témoin de rates n'a mangé que des aliments pour rats.

Les rates ayant eu le choix ont grignoté de préférence la malbouffe. Et lorsque leurs rejetons ont été sevrés et se sont fait offrir le même choix alimentaire, ils ont eux aussi opté pour la malbouffe, en proportion nettement supérieure aux ratons nés de rates n'ayant pas été autorisées à consommer de la malbouffe.

Les ratons des mères du groupe témoin et du groupe de la malbouffe ont tous avalé diverses quantités de malbouffe, mais la proportion était beaucoup plus élevée dans le groupe ayant été nourri de malbouffe pendant la gestation et la lactation, a indiqué le professeur Stickland.

L'étude, financée par le Wellcome Trust britannique, paraît dans la publication British Journal of Nutrition.

Mon commentaire

Le délire, le délire, le délire !  Pour décourager les femmes à essayer de faire des écarts dans leur diète amaigrissante ou les encourager à faire une diète durant leur grossesse. Il faut leur faire peur avec ce genre de recherche bidon. Une recherche n'a pas pour but de faire avancer les connaissances, mais dans le but de manipuler l'opinion publique contre la malbouffe. En d'autres mots, une fausse recherche parce que les résultats ont été déterminés d'avance.

Un vétérinaire qui fait une recherche sur des rats pour vérifier une tendance chez l'humain à transmettre le goût de manger gras et sucré à son foetus. C'est toute une belle idiotie. Ça ne tient pas de bout. Tout est absurde dans cette recherche. La science au service de la religion, voilà tout !

Qu'est-ce que de la nourriture normale pour les rats au juste ? Cela ne veut rien dire. Qu'est-ce que mange les rats ? Ils sont omnivores, avec une préférence pour la nourriture végétarienne. Le mot normal ajoute du relief au message moral. Ça ajoute la notion du mal et du bien. Ça diabolise certains aliments. Les êtres humains auraient été inspirer par le démon pour avoir inventé la malbouffe. Parce qu’évidemment les animaux, normalement, ne mangent pas de malbouffe. 

La nourriture, dite santé, vous enlèverait le goût de manger. Tandis que la malbouffe nous inciterait à nous défoncer dans la nourriture. Tu goûtes à cela une fois et tu ne peux plus t'en passer le restant de tes jours. C'est le message que cela sous-entend.

Manger de la malbouffe en quantité excessive, le mot « excessive » ajoute aussi du relief au message moral. Juger qu'une personne mange trop, c'est très subjectif. Ça donne un ton moraliste à cette pseudo recherche et contribue grandement à la discrédité.

La question qu'il faut se poser pour réaliser toute l'ampleur de l'absurdité de cette niaiserie est :.

Est-ce que le foetus goûte aux aliments que sa mère mange ?

Non pas vraiment. Il goûte au liquide amniotique qui est légèrement teinté parce que mange sa mère. En effet, seulement les molécules chimiques qui forment les arômes de certains aliments très aromatiques ou qui contiennent des composés soufrés (diallyl sulfides, allyl méthyl trisulfides, dithiolthiones) passent dans le liquide amniotique. Ceux-ci sont du genre les oignions, l'ail, le brocoli, le chou et les épices. 

Le liquide amniotique est alcalin, d'un goût salé et d'une odeur rappelant celle du sperme. 

Par exemple, une poutine est un ensemble de saveurs et d'arômes qui est dissocié par la digestion. Cet ensemble, de saveur et d'arômes, n'est pas reconstitué dans le liquide amniotique. En d'autres mots, une femme qui mange une poutine son liquide amniotique ne prendra pas le goût de la poutine. 

Si une mère mange beaucoup de sucre, le liquide amniotique, ne devient pas plus sucré, sa composition ne change pas. Une fois dans l'organisme, que le sucre provienne d'une boisson gazeuse ou d'un fruit, ça ne fait aucune différence au niveau du goût.

Un foetus est nourri directement par le sang de la mère à l'aide du cordon ombilical. (Le foetus n'est pas nourrir par le liquide amniotique). Alors, si le foetus goûte seulement à certains arômes ou saveurs et qui ne donne pas une idée précise de ce que goûte vraiment les aliments. Comment se fait la programmation foetale pour la malbouffe ?

Ça ne peut-être que l'action du démon. La malbouffe, c'est de la nourriture satanique. La malbouffe serait infectée par l'esprit de Satan. En mangeant de la malbouffe la mère transmet le mal dans l'esprit de son foetus. Le foetus devient posséder par le démon qui le forcera à manger de la malbouffe pour le reste de sa vie.

Après les exagérations, les intégristes anti-obésité disent des niaiseries. Conclusion, il n'y a vraiment, vraiment, aucune raison de prendre au sérieux leur lutte contre l'obésité/malbouffe.

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations:

L'histoire

L'héritage de la malbouffe

Le goût de la malbouffe pourrait s'acquérir pendant la grossesse de la mère

Le goût de la malbouffe pourrait s'acquérir pendant la grossesse

Les arômes et les saveurs

Qu'est-ce qu'un arôme alimentaire ?

Les secrets des composés soufrés révélés

Les sont responsable de l'épidémie d'obésité

Poids santé, un problème grandissant - L'exemple vient des parents  

Les jeunes Canadiens plus inactifs que jamais  

Actualité: L'obésité de la mère est dangereuse pour le bébé

L'obésité augmenterait les risques de malformité à la naissance

Le taux d'obésité a doublé chez les femmes en 15 ans  

Les mères sévères courent plus de risques d'avoir des enfants obèses 

Deux mère en colère  


Les sujets précédents :
La rondeur dans l'actualité des mois passés

Accueil - Contact

Copyright © 2007, Les Éditions de la femme Tous droits réservés.