L'obésité à traiter comme une maladie
Journal de Québec mercredi 26 avril 2015 p.9

La guerre contre l'obésité est de la grossophobie socialement acceptable. En d'autres mots, le seul discours haineux qui n'est pas dénoncé publiquement.

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Sujet:La grossophobie médicale

On peut y lire:

Des professionnels de la santé demandent aux gouvernements d'intervenir pour une meilleure prise en charge; spécialistes santé

L'obésité doit être considérée comme une maladie chronique au même titre que le diabète ou le cancer, réclament des professionnels de la santé.

«Le problème de l'obésité est grandissant, c'est la prochaine épidémie. On estime qu'en raison de l'obésité et de la sédentarité, les enfants d'aujourd'hui seront la première génération à vivre moins vieux que leurs parents», s'inquiète le Dr Paul Poirier, cardiologue à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.

Le Réseau canadien en obésité (RCO), une association de professionnels de la question, tire la sonnette d'alarme auprès du gouvernement fédéral et des provinces afin que l'obésité soit prise en charge par le système public.

Le fait de ne pas considérer l'obésité comme une maladie laisse notamment la place aux charlatans, déplore le Dr Dominique Garrel, endocrinologue au CHUM.

«Il y a des choses qui seraient totalement inacceptables si c'était pour le cancer du sein, mais, pour l'obésité, on laisse faire des pratiques qui sont inutiles ou franchement frauduleuses», insiste- t-il.

ÉQUIPE DE SPÉCIALISTES

Certaines personnes sont génétiquement prédisposées à devenir obèses, et comme la nourriture riche est très accessible, il est facile d'emmagasiner trop de calories.

«Ceux qui disent que les personnes obèses n'ont qu'à se prendre en charge, bien manger et faire de l'exercice ne traitent que du symptôme», insiste le Dr Poirier.

Le RCO souhaite que les patients souffrant d'obésité puissent être suivis dans le régime public par des équipes de professionnels constituées de médecins, de psychologues, de nutritionnistes, de kinésiologues et d'ergothérapeutes.

«Pour un patient qui veut perdre 10 % de son poids, il a 1 % de chance de réussir seul, 5 %, s'il consulte une nutritionniste et 30 % s'il est suivi par une équipe multidisciplinaire», insiste le Dr Garrel.

Mais les substituts de repas proposés pour la perte de poids sont aux frais du patient ou de son assurance privée, de même que les deux médicaments qui aident à traiter l'obésité.

Le suivi fait par les spécialistes pour l'adoption de saines habitudes de vie à long terme doit aussi souvent être fait au privé.

CHAMPION DES CHIRURGIES

«L'intervention pour six mois à un an peut coûter 2000 $ à 3000 $», mentionne le Dr Garrel, qui dirige une telle équipe.

La prise en charge par des professionnels est d'autant plus importante au Québec, puisque deux fois plus de chirurgies bariatriques y sont faites chaque année qu'en moyenne au Canada.

«Un patient qui se fait opérer qui n'a pas cette formation avec l'équipe reprend son poids au bout de cinq ans», se désole le Dr Garrel.

Le ministre Gaétan Barrette n'a pas répondu à notre demande d'entrevue.

L'obésité au Canada 20 % des adultes canadiens souffrent d'obésité. 18 % des adultes québécois 1 DÉCÈS PRÉMATURÉ SUR 10 est directement attribuable à l'obésité chez les 20 à 64 ans ENTRE 4,6 ET 7,1 G $ Estimation des coûts directs de l'obésité pour le système de santé chaque année. L'Organisation mondiale de la Santé reconnaît l'obésité comme une maladie, mais pas Santé Canada. SOURCE: RÉSEAU CANADIEN EN OBÉSITÉ

Mon commentaire

Après 17 ans de messages alarmistes contre la prétendue épidémie d'obésité, l'obésité n'est pas encore considérée comme une maladie chronique par le gouvernement ? Bien voyons donc!

Cette demande de déclarer l'obésité comme une maladie chronique ne constitue pas l'aboutissement d'une longue réflexion. Elle arrive exactement au même moment où l'association de l'état avec la fondation Lucie et André Chagnon a pris fin dans le cadre du fonds pour la promotion des saines habitudes de vie.

Les ministres et les sous-ministres ont sûrement réalisé que la guerre contre la prétendue épidémie d'obésité à l'aide du fonds pour la promotion des saines habitudes de vie ne fut que 400 millions de dollars de belles paroles inutiles.

En d'autres mots, l'argent qui a été dépensé pour ça n'a pas servi à grand chose et par conséquent l'état est en train de remettre en question son investissement pour la lutte contre l'obésité.

Le Dr Paul Poirier a fait cette sortie dans les médias pour envoyer un message alarmiste pour forcer la note au gouvernement de Philippe Couillard de ré-investir dans lutte contre l'obésité. Des emplois avec de généreux salaires sont enjeux... ?

Comme la guerre contre l'obésité constitue une idéologie. Les extrémistes anti-obésité/malbouffe ne se censurent pas dans leurs allégations. Ils font de la démagogie et des exagérations avec innocence comme si on était tous des imbéciles incapables de comprendre leur tentative de manipuler l'opinion publique.

L'idéologie anti-obésité est une de haine envers les gros. La guerre contre l'obésité en est une contre les gros.

Demander de déclarer l'obésité comme une maladie chronique constitue le paroxysme de la haine envers les gros. C'est dire à ces personnes qu'elles ne sont pas normales. C'est les rendre coupable de leur état. Ainsi, elles seraient responsables d'être devenues obèses.

Demander de déclarer l'obésité comme une maladie chronique, c'est mépriser l'existence de la diversité morphologique et l'impuissance que vivent les personnes de fortes tailles face leur état physique.

C'est mépriser aussi toutes femmes qui souffrent d'une image corporelle négative, qui se trouvent toujours trop grosses, qui souffrent de rejet, qui se font insulter et intimider à cause de leurs rondeurs.

Le Dr Paul Poirier est un grossophobe comme tous les intégristes anti-obésité/malbouffe. La guerre contre l'obésité est de la grossophobie socialement acceptable. En d'autres mots, le seul discours haineux qui n'est pas dénoncé publiquement.

La lutte contre la grossophobie doit devenir politique comme celle contre l'homophobie. L'homosexualité fut décriminalisée par le premier ministre Pierre-Eliote Trudeau en 1969. Dès cet instant, la lutte contre l'homophobie fut politisée.

Autre démonstration de cette politisation est dans la charte des droits et libertés de la personne du Québec où il y a comme motif de discrimination l'orientation sexuelle. (Article 10)

Pour que la lutte contre la grossophobie devienne politique, il faut que le poids corporel soit ajouté comme motif de discrimination dans la chartes des droits et libertés de la personne du Québec.

Tant que cela ne sera pas fait, les gros seront victimes du dérapage du milieu médicale et de se faire insulter à qui mieux mieux car personne ne se censure dans la société envers eux.

Texte du vidéo

Le ton grossophobe du Dr Paul Poirier

Son émotivité nous révèle le fond de sa pensée.

« Bonjour monsieur Martineau. »

Ton ricaneur.

« Y'on droit, c'est comme les fumeurs. »

« qui ont une cicatrice dans le thorax parce qu'on leur a ouvert le hoode parce qu'on les a ponté. »

Ton méprisant.

« Absolument parlez s'en aux orthopédistes qui leur remplacent les genoux. »

« Voulez-vous qu'on continue sur le même ton ? »

Ton cynique.

« Ça me dérange pas! »

« Y'on droit là! »

« Je veux dire la vie tu la vis comme tu veux! »

« Votre madame qui est en bonne santé obèse qui est contente de l'être ? »

« Fine! »

Ton condescendant!

« Tu nais pas obèse, tu le deviens! »

« Mais une fois que tu l'as fait! »

« Qu'est-ce qu'on fait ? »

« C'est là la problématique. »

Ton autoritaire

« Mais y doivent pas faire de l'apnée du sommeil vos gros qui rient tout le temps ? »

« Parce que les gens qui font de l'apnée du sommeil, trouvent pas la vie drôle! »

« Tsé je veux dire il faut s'entendre! »

Ton dénigreur.

« Tu deviens pas avec un surplus de poids parce que t'as mangé du gazon pis de la salade ? »

« Pis tu coures des marathons trois heures et demie là ? »

« Okey! y a un fond associé à ça ? »

Ton blessant!

« Mais une fois que tu as dit ça, tu fais quoi ? »

Ton méchant.

Dr Paul Poirier cardiologue hait les gros.

Commentaire de José Breton

Martineau/Trudeau Radio X Québec 26 avril 2017

Dr Paul Poirier cardiologue hait les gros

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations:

L'histoire

Le ton grossophobe du Dr Paul Poirier

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