Elle était encore en couches pour sa première frite
Journal de Québec du vendredi 7 janvier 2005 p.6

Sujet: L'exagération qui saute au yeux

On peut y lire:

Holly Lake - Sun média

Michelle Gough était encore en couche lorsqu'elle a mangé sa toute première frite dans un restaurant d'alimentation rapide. Comme plusieurs de sa génération, ce fut le début d'une longue et fidèle relation.

Elle a grandi à Ottawa et, chaque vendredi, la tradition était d'aller chez McDonald's. C'est là que nous l'avons.

Au départ, cela ne devait pas devenir une habitude, mais en peu de temps, les jouets Happy meal étaient devenus une nécessité et les visites une habitude.

"Si nous rations un soir, c'était l'avalanche d'excuses, avoue sa mère Donna. Nous nous sentions coupables." 

Aujourd'hui âgée de 17 ans, Gough est une habituée. Au pire, elle y mange trois fois par semaine, mais en générale, c'est deux fois par semaine. Accrochée jeune, elle dit que ça coûte pas cher et que c'est rapide et disponible partout.

Toutefois, elle essaie de changer ses habitudes.

"Je veux simplement essayer de mieux manger. Je bois davantage d'eau et je mange plus de fruits, dit-elle. Je suppose que je suis en train de prendre du poids et j'ai entendu parler d'études qui montrent que c'est mauvais pour la santé."

Malades trop jeunes

Si la santé d'une nation est déterminée par la santé de ses enfants, alors le Canada est malade.

L'obésité augmente plus rapidement chez les jeunes et l'on croit qu'il y a plus de jeunes obèses que d'adultes obèses dans ce pays. Ce qui est peut-être le plus choquant, c'est que cette génération d'enfants risque de devenir la première à voir ses parents vivre plus longtemps qu'elle.

"C'est incroyable", dit Peter Katzmarsyk, un professeur d'éducation et de santé à l'université Queen's. "Nous sommes justement en train de causer un dommage irréparable... Nous enlevons des années à, des vies."

Selon, le docteur Brian McCrindle, du Hospital for Sick Children de Toronto, il fut un temps où les enfants qu'il soignait au Vascular Disease Prevention Clinic avaient hérité de leur taux élevé de cholestérol. aujourd'hui, on ne peut plus dire cela avec certitude. 

Cholestérol

"Depuis 10 ans, la majorité des enfants que je vois ont un taux élevé de cholestérol parce qu'ils souffrent d'embonpoint."

Il a soigné des patients aussi jeunes que 5 ans pour un taux élevé de cholestérol et environ 50% de ses patients souffrent d'embonpoint ou sont obèses - soit quelque part entre 120% et 200% au-dessus de leur poids idéal.

Nos enfants seront-ils la première génération dont les parents vivront plus vieux qu'eux.

Des parents impuissants devant le marketing alimentaire

Les parents se sentent souvent impuissants devant la force du marketing alimentaire et des publicités qui bombardent sans cesse l'imaginaire des enfants.

"J'ai tout essayé, mais dès qu'ils voyaient une publicité, ils en voulaient soutient Donna Gough. Ça leur rentrait vraiment dedans."

Mon commentaire

Ce texte fut le dernier d'une série de textes sur la malbouffe dans le journal de Québec et de Montréal. Des textes qui sont inspirés et fidèles au discours des intégristes anti-obésité. 

Ce qui est intéressant, ici, est leur énoncé la plus ridicule de toutes les niaiseries qu'ils disent pour terroriser la population : "cette génération d'enfants risque de devenir la première à voir ses parents vivre plus longtemps qu'elle".

Le pourcentage d'obèse est plus élevé chez les enfants que chez les adultes. Wow! Des enfants qui vont mourir à l'âge de 17 ans de maladies cardiaques à cause de leur obésité. Wow! Et quoi encore!

On m'accuse souvent d'affirmer des choses fausses ou que je dis n'importe quoi. C'est plutôt les intégristes anti-obésité qui disent n'importe quoi. Ils sont tellement puissants. Ils sont tellement écoutés religieusement. Ils sont tellement crus. Ils ont tellement une crédibilité béton. Ils sont tellement pas critiqués ou remis en question qu'ils se sentent libres d'exagérer à leur guise.

Parce que les médias parlent souvent de l'obésité/malbouffe, les intégristes anti-obésité veulent nous faire croire que la lutte à l'obésité constitue une unanimité dans la population. Les médias font cela pour répondre à un besoin des gens. Les intégristes anti-obésité auraient inculqué une nouvelle valeur commune. 

Les bonnes personnes, celles qui ont choisi la bonne voie du bon Dieu, diabolisent les aliments et les restaurants. Elles s'indignent face aux personnes qui ne sont pas minces et athlétiques. 

Les intégristes anti-obésité font accroire au gouvernement et aux entreprises alimentaires que la population délire autant qu'eux. Ainsi, pour être bien vue non pas par la population, mais uniquement par eux, le gouvernement doit faire des loi pour interdire la malfouffe à l'école et l'industrie alimentaire doit arrête de fabriquer des aliments qui ont un bon goût. 

En réalité, cette préoccupation maladive pour la lutte à l'obésité/malbouffe, n'existe pas dans la tête des gens. Par conséquent, le gouvernement devrait être plus à l'écoute de la population au lieu de perdre du temps avec ces méchants malades.  

Nous faire croire que la malbouffe engendre une dépendance : «Un bébé qui goûte à une frite est fait pour la vie, il va en mourir un jour». C'est vraiment charrier l'affaire. C'est de la folie pure et simple. Quoi penser des journalismes qui considèrent cela comme intelligent et plausible.  La démence semble être contagieux. 

Les intégristes anti-obésité inventent des statistiques. Il est impossible de prouver qu'il y aurait plus d'enfants obèses aujourd'hui qu'il y a vingt ans. En effet, la génétique humaine ne change pas dans si court laps de temps. Ils nous mentent aussi en disant que les enfants plus bien portants ont plus de problèmes de santé.

Pourquoi ce délire, pourquoi tous ces mensonges, pourquoi ce dérapage, pourquoi?

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations

L'histoire

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L'histoire se continue

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La malbouffe aussi dévastatrice que la nicotine

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