Plus d'un tiers des sportives négligent l'absence de leurs règles
Par RTL Info 03 mai 2023

Les raisons les plus courantes d'un dysfonctionnement menstruel sont une faible disponibilité énergétique,

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Sujet: La survalorisation de la minceur

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Trente-six pour cent des athlètes féminines de haut niveau en Grande-Bretagne ignorent les conséquences potentiellement graves de l'absence de leurs règles menstruelles, pensant qu'il s'agit d'un phénomène normal ou, dans certains cas, bénéfique pour une personne active, selon une nouvelle enquête menée outre-Manche.

Le rapport sur la santé des athlètes féminines rédigé par le Project RED-S et Kyniska Advocacy s'est appuyé sur les réponses de 769 athlètes britanniques de sexe féminin.

Il est apparu que 30 % d'entre elles s'étaient vu dire par un professionnel de la santé que les anomalies menstruelles étaient "normales" compte tenu de leur niveau d'activité.

Selon le rapport, cela indique que les médecins généralistes et les autres professionnels de la santé "ne sont pas suffisamment informés des conséquences potentiellement graves pour la santé de l'irrégularité ou de l'absence des règles".

Les raisons les plus courantes d'un dysfonctionnement menstruel sont une faible disponibilité énergétique, le syndrome des ovaires polykystiques, une thyroïde hyperactive ou une maladie cardiaque. L'absence de menstruation est également un symptôme-clé du déficit énergétique relatif dans le sport (RED-S). En l'absence de traitement, le syndrome du RED-S peut entraîner des dommages irréparables et altérer presque tous les systèmes de l'organisme.

Le rapport s'est également penché sur l'image corporelle des athlètes. Cinquante pour cent des personnes interrogées ont déclaré avoir consciemment restreint leur alimentation afin d'améliorer leurs performances et 91% ont reconnu s'être inquiétées de la quantité de calories qu'elles ingéraient, 19 % d'entre elles admettant même que ces inquiétudes arrivaient "tout le temps".

Le rapport recommande qu'une formation obligatoire, centralisée et complète des entraîneurs sur la santé des femmes soit intégrée à toutes les qualifications des entraîneurs à tous les niveaux. Il demande aussi la création d'un réseau de soutien pour la santé des femmes, l'image corporelle, les troubles de l'alimentation et le syndrome du RED-S.

Mon commentaire

Il y a une catégorie de femmes qui idéalisent la minceur comme ultime signe de santé. Je les nomme les miss fitness. Des femmes qui sont imbues d'elles-mêmes.

Plus la guerre contre l'obésité est intense, plus elles se valorisent d'être minces et prétendument en santé. De plus, le standard de beauté associé à la minceur renforce leur sentiment d'être sur la bonne voie.

Elles passent inaperçues. Personne ne leur fait de commentaires négatifs. Elles sont perçues comme supérieures et irréprochables. Elles représentent l'idéale que toutes les femmes doivent tendre à approcher.

Même que les médecins font de la grossophobie inversée. En face d'une femme mince et qui fait beaucoup d'exercice physique, les médecins ne s'attardent pas à vérifier la régularité de ses menstruations. Elle est perçue, par défaut, comme étant en parfaite santé.

Tandis que les femmes rondes se font refuser des soins parce que tous leurs problèmes de santé seraient dus à leur poids. Elles n'ont qu'à maigrir.

La guerre contre le sucre encourage les femmes à persister dans leurs restrictions alimentaires. Ainsi, les miss fitness restreignent leur apport en sucre. Pourtant pour faire de l'exercice physique cela prend des calories, de l'énergie. Il n'y a pas de logique là-dedans. Par expérience, pour performer, il faut du repos, être bien hydraté et manger beaucoup d'hydrates de carbone. Pas question d'être sur la diète.

Valoriser la minceur à tout prix et faire la guerre contre le sucre, pour une question de santé, est plus dangereux qu'autres choses pour la santé.

Valoriser, les rondeurs féminines, serait plus intelligent. Cela permettrait d'encourager la santé par la santé menstruelle pour éviter les carences et l'ostéoporose.

Valoriser les rondeurs, c'est bon pour la santé.

Pour Rose E. Frisch, 22% de masse grasse est un minimum pour avoir des menstruations régulières. Les femmes ne doivent pas se comparer aux hommes qui peuvent avoir une masse grasse de moins de 10%, sans que cela affecte leur santé.

Les femmes qui font de la compétition d'endurance de haut niveau peuvent et doivent performer avec une masse grasse élevée. La ministre du sport devrait superviser les femmes athlètes pour vérifier si elles ont leurs menstruations. Dans le cas contraire, les forcer à rectifier la situation. Les femmes athlètes sont surveillées pour le dopage; elles devraient aussi être surveillées pour leurs menstruations.

On ne fait pas de l'exercice pour ne pas engraisser ou pour perdre du poids. C'est pour être en santé. Finalement, la santé n'est pas une question de poids corporel.

Commentaire fait par José Breton

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