La santé à tous les poids!
Jour de Québec, dimanche 15 novembre 2015, p.D8

C'est cela qui est cela. C'est un fait, la santé n'est pas une question de poids corporel mais, de bonnes habitudes de vie.

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Sujet: Enfin une position intelligente

On peut y lire:

Johanne Blais

Je viens de terminer la lecture d'un rapport de l'Association pour la santé publique du Québec intitulé La face cachée des produits, services et moyens amaigrissants (PSMA) ou l'imposture des PSMA.(1)

Je ne peux m'empêcher de vous en parler, car je trouve tellement important que nous comprenions que les remèdes miracles pour perdre du poids n'existent pas.

Au Canada, en 2014, l'industrie de l'amaigrissement représentait un marché de 6 milliards de dollars US, qui va s'élever en 2019 à plus de 8 milliards. Vous avez bien lu!

Attention!

On classe les PSMA en trois catégories: les produits, tels que les médicaments en vente libre et les substituts de repas, les services, y compris les programmes de perte de poids et les centres qui publicisent de tels programmes, ainsi que les moyens amaigrissants allant des régimes farfelus au jeûne prolongé, etc.

Tous ces PSMA nous font miroiter l'illusion que perdre du poids est facile et que nous pouvons ainsi accéder aux modèles de minceur et de jeunesse que l'on voit dans les publicités, les défilés de mode, etc. Il ne faut cependant pas oublier que ces PSMA peuvent être dangereux pour notre santé physique et mentale, sans compter l'investissement financier qui vient avec.

Modifier les habitudes

Le constat demeure toujours le même: le poids perdu rapidement se reprend facilement. Dans les cinq années suivant une perte de poids rapide, de 85 à 95 % des gens ont repris le poids perdu et même plus. Si nous voulons améliorer notre santé et stabiliser notre poids, il faut modifier positivement et graduellement nos habitudes de vie. Et cela demande temps et efforts!

Mais, me direz-vous, le surpoids et l'obésité sont des facteurs de risque de maladies chroniques. C'est vrai, mais la plupart des maladies chroniques associées à l'obésité peuvent être prévenues par de bonnes habitudes de vie. Je vais peut-être vous surprendre, mais on peut être en surpoids ou être obèse et être en bonne santé, en l'absence d'autres facteurs de risque (tabac, sédentarité...). C'est pourquoi il nous faut plutôt valoriser une saine gestion du poids en optant pour des changements durables sur le plan des saines habitudes de vie.

Adieu aux PSMA! Bienvenue à la santé pour tous les poids!

­(1) Jalbert, Y G. St-Pierre-Gagné, S. La face cachée des produits, services et moyens amaigrissants (PSMA) ou l'imposture des PSMA. Association pour la santé publique du Québec, 2015.

Mon commentaire

C'est cela qui est cela. C'est un fait, la santé n'est pas une question de poids corporel mais, de bonnes habitudes de vie. En contrepartie, les intégristes anti-obésité/malbouffe voudraient que nous soyons tous et toutes minces et athlétiques. Le moment, où cela va arriver, les poules auront des dents.

Les intégristes anti-obésité/malbouffe ne considèrent pas cette opinion parce qu'ils sont financés par l'industrie pharmaceutique. Ils veulent laisser croire aux femmes qu'il vaut mieux perdre du poids pour être en santé. Comment peut-on perdre du poids? Bien sûr, que c'est avec un médicament anti-obésité.

- Une docteure en nutrition qui fait une chronique titré: Dix causes insoupçonnées des kilos en trop

- Un biochimiste qui demande aux femmes d'être absolument minces pour ne pas attraper le cancer: Le cancer un problème de taille

- Une nutritionniste qui titre son nouveau livre «Halte aux kilos» Hélène Baribeau.

Ces trois exemples démontrent qu'il y a un discours dominant au Québec qui veut maintenir les femmes dans l'obsession de la minceur, qui les encouragent à se préoccuper de leur poids corporel et à trouver leurs rondeurs malsaines pour leur santé.

Faire croire aux femmes qu'elles ont des kilos en trop les amène à croire que leur corps n'est pas normal.

Donner comme objectif aux femmes de perdre du poids, c'est irréaliste et inapproprié. En effet, parce que maintenir le poids perdu est pratiquement impossible. Le corps veut toujours revenir à son poids d'équilibre.

Ici l'enjeu, c'est l'acquisition d'une image corporelle positive. Ce n'est pas en mettant dans la tête des femmes qu'elles ont des kilos en trop que cela va les aider à atteindre cet objectif.

Si les médias traditionnels avaient le moindre peu de compassion pour la souffrance, des femmes, reliée à leur sentiment d'avoir un corps inadéquat, ils passeraient plus souvent ce message «La santé à tous les poids!» et ils arrêteraient de donner des objectifs irréalisables aux femmes.

En d'autres mots, les médias devraient propager l'idée aux femmes que leur corps est celui que la nature leur a attribué et qu'elles ne peuvent pas en changer son apparence.

Acquérir une image corporelle positive cela commence à comprendre qu'on n'a pas beaucoup de pouvoir pour changer son apparence physique. La deuxième étape, c'est de faire son deuil de ne pas pouvoir devenir mince un jour. La troisième étape étant d'apprendre à s'y faire avec cette réalité. Finalement, la quatrième étape consiste à apprécier son corps tel qu'il est, voir ses avantages, les bienfaits et se sentir belle.

Commentaire fait par José Breton

Complément d'information :

L'histoire

La santé à tous les poids!

PSMA : l'imposture persiste | Les dessous de la beauté | RQASF

Le poids et la santé

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Health at Every Size: The Surprising Truth About Your Weight

What is Health at Every Size?

The Health At Every Size® Approach

Health At Every Size® | HAES UK is a UK-based organisation supporting and promoting the HAES approach to healthcare

Health At Every Size® Blog | The Association for Size Diversity and Health

Health At Every Size: choice or coercion?

Health at Every Size: Toward a New Paradigm of Weight and Health»

Health At Every Size show on Radio Free Nashville with Peggy Elam, Ph.D. & Pat Ballard, Queen of Rubenesque Romances

Health At Every Size New Hope for Obese Americans?

Can You Be Healthy at Every Size?

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Vive mon corps! / Maigrir : où en est la science ?

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