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1-Plainte envers l'émission Découverte
Ma réplique

Une info-publicité pour chirurgie la bariatrique

Plainte contre l'émission Découverte du 5 février 2006 et du reportage :
 
«La chirurgie bariatrique»

Plainte contre l'émission Découverte du 5 février 2006 et du reportage : «La chirurgie bariatrique»

http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/decouverte/niveau2_6976.shtml 

Claude D’Astous a banalisé une chirurgie qui est la plus controversée d'entre toutes. 

Subir une chirurgie bariatrique constitue un choix dans tout les cas. Pour faire un choix, il faut prendre connaissance des pour et des contres. Et lui dans son reportage, il n'a pas présenté les arguments contre cette opération. 

Il aurait dû parlé de :

Deux chirurgiens de l'hôpital Laval poursuivis pour 2 M$ 

Articles About the Fraud Of Bypass Surgery On Just One of the Karl Loren Webs 

La chirurgie bariatrique entraîne un déficit en vitamine B1 qui cause une encéphalopathie de Gayet-Wernicke & Wernicke encephalopathy after bariatric surgery 

et de la politic de la NAAFA:

NAAFA Policy on WEIGHT LOSS SURGERY

 

Leur réponse

M. Breton, 

L'ombudsman m'ayant transmis votre plainte au sujet de notre reportage sur la chirurgie bariatrique, il me fait plaisir de vous transmettre les renseignements suivants. 

1- Notre reportage ne portait pas le traitement de l'obésité ou de l'excès de poids (dont on peut même contester les supposés effets délétères sur la santé) mais sur les cas extrêmes d'obésité morbide, une condition qui affecte directement la santé, l'espérance de vie et la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Pour ces gens qui ont à peu près tout essayé, il ne reste souvent que la chirurgie pour réduire leurs souffrances. Or les techniques utilisées ont évolué récemment dans deux directions : des chirurgies non invasives et réversibles comme la bande gasgtrique, qui donnent des résultats partiels mais avec un très faible niveau de risque et d'inconvénients, ou des méthodes beaucoup plus radicales qui jouent sur l'absorption en réduisant le longueur du transit intestinal. Cette approche est effectivement plus risquée, elle impose aux patients une consommation à vie de suppléments sous forme de comprimés, mais ses résultats sont plus spectaculaires. Le but de notre reportage, assez court, visait seulement à faire le point sur l'évolution de ces techniques. C'est dans le mandat de notre émission de que de suivre l'évolution des approches médicales. 

2- Il existe de fait certains détracteurs de cette procédure, mais ils sont sont très peu nombreux. Tant au sein de la communauté médicale nord-américaine qu'européenne, un consensus s'est instauré selon lequel cette solution chirurgicale est la plus prometteuse pour des patients souffrant d'obésité extrême. Les améliorations secondaires qu'elle entraîne (dont le recul du diabète et de l'hypertension) justifie amplement qu'on lui fasse une place, même modeste, dans notre couverture des progrès de la médecine.  Je vous rappelle que Découverte a traité une première fois de ces chirurgies en 1988... C'était la deuxième fois seulement, plus de 17 ans plus tard. Ce n'est pas un abus. 

3- Enfin, vous faites références à un site web où on parle de poursuites engagées après des complications liées à cette intervention. De telles complications existent certes, mais elles sont relativement rares. Un autre site parle des déficiences vitaminiques. Nous mentionnons le fait que cette chirurgie imposait le recours à vie à des suppléments. 

Bref, le reportage ne se voulait pas exhaustif. Il visait à rappeler les différentes approches, dans le traitement d'une condition pathologique réelle. Et j'estime qu'il a atteint ses buts. 

Le rédacteur en chef,

Pierre Sormany

Ma réplique 

Que veut dire, faire le point sur l'évolution de ces techniques, au juste pour vous? Ce n'est pas le faible nombre de gens qui sont des détracteurs de ce charcutage qui justifie de ne pas en parler d'eux. Vous n'avez pas parlé des dangers dans la narration. Vous les avez laissé dire, de manière évasive, par la femme jouant le jeu de la porte-parole. Donc, parce que vous vous êtes contentés de tenir compte seulement de l'opinion des gens qui en font la promotion. Aucune curiosité pour pousser plus loin le sujet. Vous avez fait de ce reportage une info-publicité pour ce type d'intervention très lucrative. 

Voici les raisons pourquoi j'arrive à cette conclusion:

Vous avez fait ce reportage pour céder aux pressions que font ces chirurgiens. En preuve, ils font faire des témoignages dans des revues à potins régulièrement. Et autres...

L'impression de consensus pour cette opération est dû à la présence d'un groupe de pression qui a de l'argent pour prendre toute la place. Les détracteurs  n'ont pas d'intérêt financier à l'être et n'ont pas les moyens de se faire entendre.

Journalisquement parlant, vous ne pouvez pas vous fier seulement à l'opinion de ceux qui font la promotion de cette chirurgie. Parce tout le monde peuvent se tromper et y compris eux. 

Vous auriez dû tenir du contexte pour évaluer leur crédibilité. La chirurgie bariactrique nous provient des États-Unis. À cause de l'absence de l'assurance maladie là-bas, cette intervention est devenue une pratique commerciale. Dans ce contexte, l'objectif de faire beaucoup d'argent prime sur le bien-être des patients. C'est le cas ici:

Prenez par exemple, la publicité de ce chirurgien des États-Unis :

Il la base plus sur les avantages esthétiques que ceux pour la santé. Une opération à haut risque de dérapage perd beaucoup de crédibilité.

Vous auriez dû tenir du contexte social anti-obésité et anti-gros extrêmes qui mettent de la pression sur les gros. Ceux-ci veulent subir cette opération plus pour se libérer des pressions que parce qu'ils sont vraiment malades.

La porte-parole dans votre reportage parle de 30% de chance de graves complications. Vous auriez dû,  tenir compte du pourcentage acceptable, comme il y a avec l'approbation des médicaments qui ne tolère que 1% de complications graves. 

Vous auriez dû être plus sceptique quand le chirurgien a utilisé le terme miracle pour démontrer l'efficacité de l'opération.

Pourquoi avoir choisi la séquence où la dame dit qu'elle ne comprend pas les personnes qui ne veulent pas se faire faire ce charcutage ? Ce fait infopub et cheap en titi.

Le décès, suite à une chirurgie bariatrique survenue en 2002 à Chicoutimi, est survenu dans des circonstances douteuses. Pourquoi n'avez-vous pas tenu compte de cet évènement dramatique dans votre reportage. Le gouvernement aurait dû faire arrêter toutes les opérations du chirurgie bariactrique pour faire un enquête là-dessus. 

Aux États-Unis RIVERSIDE, Calif, il y en un qui en a tué à lui seul 11.

Tout ceci vient appuyer ma perception aux faits que de subir cette opération demeure un choix que les personnes peuvent faire ou pas. Aucune obligation. Pour donner un choix aux gens, il faut leur exposer les pour et les contres. Faire le point sur quelque chose, il faut tenir compte de tous les aspects entourant ce quelque chose. 

 


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