Deux recherches font état de manoeuvres frauduleuses de Merck
Journal le soleil mercrdi 16 avril, 2008 p.23

Sujet: Indépendance douteuse

On peut y lire:

TORONTO -- Le laboratoire Merck (MRK) aurait utilisé des prête-plumes pour écrire des articles dans des journaux médicaux et aurait falsifié des données dans le but de minimiser les risques associés à l'anti-inflammatoire Vioxx, aujourd'hui retiré du marché, ont indiqué deux nouvelles recherches publiées mardi.

Ces recherches ont été publiées dans le journal de l'American Medical Association, qui demande, en éditorial, une révision éthique de l'ensemble de la pratique de publication de la preuve médicale.

Les auteurs se sont basés sur les documents déposés par Merck dans le cadre des poursuites liées au Vioxx. L'une des deux recherches indique que le laboratoire a fait appel à plusieurs reprises à des employés non reconnus ou à des rédacteurs techniques pour écrire des articles de journaux, attribués par la suite à des chercheurs qui ont accepté d'être désignés comme auteur. L'autre suggère que Merck a tenté de minimiser les risques du Vioxx, soulevés lors d'une étude clinique auprès de patients atteints d'Alzheimer.

La compagnie a démenti les accusations, affirmant être déçu de lire des faussetés dans le journal de l'American Medical Association.

Une pilule pour faire fondre « bedon dur »
Journal de Québec mercredi 30 avril 2008 p.8

Pour la première fois, une étude confirme qu’il est possible grâce à la médication de faire disparaître la graisse abdominale viscérale, soit celle qui se loge près des organes vitaux.

On savait déjà que la médication pouvait diminuer le tour de taille, ce que le chercheur Jean-Pierre Després appelle le «bedon mou», une graisse sous cutanée moins dangereuse pour la santé.

Pas une pilule miracle

Ce que l’on ignorait et que des chercheurs de l’Université Laval ont démontré, c’est que le «bedon dur», soit la graisse viscérale, celle qui se loge sous les abdominaux, près des organes dont le foie, le coeur et les intestins, peut diminuer grâce à un médicament appelé le Rimonabant, ce médicament qui selon le scientifique est perçu à tort comme le remède à l’obésité.

«Non, il ne s’agit pas d’une pilule miracle», insiste le Dr Jean-Pierre Després, chercheur principal, rejoint à Istambul où il présentait les résultats de son étude au Congrès annuel de la Société européenne d’athérosclérose.

Résultats prometteurs

Ces résultats sont très encourageants pour la prévention et le traitement du diabète, des maladies cardiovasculaires et plus particulièrement des personnes atteintes du diabète de type II.

Les chercheurs ont eu recours à la tomodensitométrie pour mesurer la graisse abdominale viscérale et des images claires de ses effets.

«On sait maintenant que les gens qui ont trop de graisse viscérale ont un foie et un coeur qui baignent littéralement dans le gras. On a aussi vu que les muscles deviennent marbrés de gras», explique le professeur au département de médecine préventive et sociale de l’Université Laval.

Dr Després rappelle que le Rimonabant, un médicament dont la commercialisation n’a pas encore été autorisée par Santé Canada, n’est pas la solution à l’obésité.

«Je le répète, on cherche la solution facile à l’obésité mais le Rimonabant doit être perçu comme l’ultime solution», conclut-il.

L’image qui vaut mille mot
Le médicament rimonabant s’attaquerait à des graisses particulièrement néfastes pour la santé Au fil des événements ÉDITION DU 8 MAI 2008 Volume 43, numéro 30 

En novembre 2005, une étude internationale dirigée par Jean-Pierre Després, de la Faculté de médecine, concluait à l'efficacité d'un nouveau médicament — le rimonabant — sur la perte de poids et l'amélioration du profil lipidique des personnes rondes ou obèses. Trois ans plus tard, grâce à des images prises par tomographie axiale commandée par ordinateur (taco), le professeur Després et son équipe du Centre de recherche de l’Hôpital Laval apportent la preuve que cette perte de poids survient de façon préférentielle au niveau viscéral, là où s’accumulent des graisses associées aux maladies cardiovasculaires et au diabète.

Ces résultats, rendus publics le 29 avril à Istanbul lors de la réunion annuelle de la Société européenne d’athérosclérose, proviennent d’une étude menée auprès de 799 patients qui présentaient un surplus de poids à l’abdomen et un profil lipidique à risque. Pendant un an, ces personnes ont suivi un régime amaigrissant en plus de prendre du rimonabant ou un placebo. Des images prises à l’aide d’un taco ont permis d’établir que les sujets qui consommaient le médicament ont perdu proportionnellement plus de graisses au niveau abdominal que sous-cutané et que leur indice de graisses hépatiques a diminué significativement.

Fabriqué par la compagnie pharmaceutique Sanofi Aventis, le rimonabant agirait sur les mécanismes du cerveau et des cellules nerveuses qui interviennent dans le contrôle de l'équilibre énergétique. Ce contrôle opérerait par le blocage de récepteurs du système endocannabinoïde. Le médicament produirait peu d’effets indésirables. Toutefois, il est contre-indiqué pour les personnes qui souffrent ou qui ont déjà souffert de dépression.

Mon commentaire

Bien voyons dont ! Quelle belle farce monumentale que constitue l'histoire du Rimonabant. Jean-Pierre Després n'a vraiment pas peur du ridicule.

Ou bien, il pense que, lui et ses acolytes intégristes anti-obésité/malbouffe, qu'ils ont tellement le contrôle sur l'opinion publique. Qu'ils peuvent se permettre de faire n'importe quoi. Ils sont des intouchables. Personne n'ose les critiquer de peur d'être ridiculisés sur la place public. Tout ce qu'ils disent est comme parole d'évangile. Leurs intentions ne peuvent qu'être pures.

De toute évidence, Jean-Pierre Després ne fait pas de la recherche sur l'obésité pour l'argent. C'est par altruisme pur. Il désire sauver la planète du fléau de l'obésité. C'est une mère Térésa de la lutte contre l'obésité, en ne pas en douter...

Plus sérieusement, cet exemple de recherche manipulée avec le Vioxx, nous laisse croire que Sanofi Aventis l'a sûrement fait aussi avec le Rimonabant.

Récapitulons:

En mars 2004, Jean-Pierre Després a testé le Rimonabant et conclu que c'était un médicament efficace.

En août 2005, sa chaire d'étude sur l'obésité reçois une subvention de la compagnie pharmaceutique Merck et elle portera désormais le nom de la chaire de recherche Merck Frosst sur l'obésité.

En novembre 2005, Jean-Pierre Després nous revient avec une étude démontrant l'efficacité Rimonabant.

Au printemps 2007, le Rimonabant est refusé de commercialisation par la FDA aux États-Unis parce qu'il pousserait au suicide.

En août 2007, Sanofi envoi un communiqué de presse pour informer les journalistes canadiens pour les informer d'une étude fait en Afrique du sud démontrant l'efficacité du Rimonabant.

En avril 2008, il revient avec une autre étude démontrant l'efficacité du Rimonabant pour faire fondre les bedon dur.

Mai 2008, ce médicament est toujours interdit de commercialisation aux États-Unis

En juin 2008, le Rimonabant aurait causé le décès de 5 personnes.

Que devons nous penser de l'indépendance de Jean-Pierre Després et de la recherche sur l'obésité en général?

À partir de ces deux manchettes, nous pouvons mettre encore plus en doute leur indépendance. Nous pouvons aussi plus discrédité toute la lutte anti-obésité/malbouffe en général. Nous pouvons mettreplus  en doute leur affirmation comme de quoi, il y aurait une épidémie d'obésité.

Nous pouvons conclure que tous les efforts qu'ils déploient ne servent qu'à préparer le terrain pour la promotion de médicaments contre l'obésité.

Commentaire fait par José Breton

Complément d'informations:

L'histoire

Plainte envers le service des nouvelles de Radio-Canada au sujet du rimonabant

Les antidépresseurs moins efficaces qu'annoncé

Jean-Pierre Després : chercheur et entrepreneur

Médicaments anti-obésité :Des effets à long terme encore méconnus

Diabète Des médicaments permettront bientôt d'enrayer l'épidémie

Les revues scientifiques mal armées pour détecter les fraudes 

Cinq décès liés à un médicament anti-obésité

Five lives have been claimed and 720 adverse drug reactions have occurred in Britain since the launch of France’s Sanofi-Aventis SA’s weight-loss drug

Acomplia linked to deaths in Europe

Sanofi Aventis' drug linked to 5 deaths, 1 suicide: UK regulator

Sanofi Aventis : L'Acomplia serait lié à cinq décès en Grande-Bretagne

Le rimonabant pourrait freiner le développement du cerveau

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