La malbouffe virée des écoles: 
«On ne peut pas penser que ça va tout régler»

Journal le Soleil jeudi 15 septembre 2007 p.2


Question à Jean Charest

Sujet: La façade vertueuse

On peut y lire :

Foi de gouvernement québécois, d’ici la prochaine rentrée scolaire, les élèves devront s’habituer à manger du riz et du brocoli à la cafétéria ! Mais, malgré toutes les bonnes volontés, les petits bedons bombés ne fondront pas de sitôt... surtout s’il y a un établissement de restauration rapide en face de l’école.

« Ça dépend de ce qu’il y a aux alentours comme restaurants, convient la conseillère en communications de la commission scolaire de la Capitale, Joanne Trudel. Au centre-ville, il y a plus de possibilités de consommer de la malbouffe. »

La politique lancée en grande pompe par Québec, hier, a donc des limites. Même si une pléiade de ministères ont été mis à contribution. Pour un virage santé à l’école, le défi est de taille : remodeler les jeunes, changer leurs habitudes de vie, leur alimentation, les faire bouger.

Il faudra bien plus que du jus 100 % fruits et du pain brun, croit aussi Michel Beauchemin, coordonnateur de trois équipes à la santé publique de la Capitale-Nationale, dont celle qui bosse sur nos habitudes de vie. « Si on ne s’en tenait (qu’au plan), on aurait peu d’impact. »

Dans un monde idéal, les parents remplaceront aussi le cola par du lait sur leur table, les municipalités construiront des infrastructures sportives, nous comprendrons que les produits amaigrissants sont néfastes, la publicité destinée aux enfants sera vraiment interdite... « On est optimiste ! », lance néanmoins Michel Beauchemin. Mais il faut demeurer « réaliste ».

« Les changements d’habitudes, c’est long. (...) Ça va prendre au moins 10, 20 ans. Seulement pour freiner l’épidémie d’obésité, on a besoin des 10 prochaines années », enchaîne-t-il. Autant pour sortir les jeunes du creux de leur fauteuil et les faire courir.

M. Beauchemin cite en exemple la lutte contre le tabagisme. Quelque 18 % des adultes fument, alors qu’ils étaient le double il y a deux décennies. La cause n’est donc pas perdue d’avance.

Prise de conscience

La santé publique avait sondé les us alimentaires des écoliers, des élèves en 2002 et en 2003. « Au niveau du primaire, la situation était nettement favorable. Par contre, au secondaire... »

L’équipe de M. Beauchemin avait constaté que peu d’ados étaient attirés par la cafétéria scolaire. Il faut dire que 75 % des écoles sont dans le voisinage d’un établissement de restauration rapide. « Mais il y a eu une prise de conscience depuis. »

Vrai. Plusieurs commissions scolaires ont déjà adopté des politiques santé. Chez les Découvreurs, toutes les écoles sont dans le coup, explique le président, Claude Gélinas. « On a pris l’initiative. » Sûr que l’établissement ne peut empêcher ses élèves de manger des frites au centre commercial, « mais dans les murs de l’école, on encourage la bonne alimentation ».

Mieux vaut toutefois ne pas brusquer les jeunes. « Ça s’est fait graduellement. »

Pour que les jeunes délaissent le fast-food, Québec aurait dû investir prioritairement dans la promotion des bonnes habitudes, regrette l’Ordre professionnel des diététistes du Québec. Avec une moyenne de 700 $ par école pour l’éducation des élèves, de leurs parents et des enseignants, il sera difficile de relever le mandat. Avant de bannir, mieux vaut expliquer quels sont les bienfaits de l’interdit, évalue la porte-parole, Nathalie Jobin. L’ado mal informé se précipitera au restaurant, à la maison, si la cafétéria lui présente des légumes.

Mme Jobin se dit tout de même « très favorable » au plan gouvernemental, « agréablement surprise ». Il fouettera les troupes. Elle invite néanmoins à la retenue : « On ne peut pas penser que ça va tout régler. »

Le plan du gouvernement dans Internet
Virage santé  

Mon commentaire

Ce qu'il faut comprendre, c'est que le gouvernement libéral actuel est en situation minoritaire. Ce qui veut dire qu'il est en précampagne électorale. Ce parti essaie de prendre des décisions le plus politiquement rentable possible. Il est en phase séduction afin d'augmenter sa chance de se faire élire avec une majorité de députés aux prochaines élections.

Faire la lutte contre la malbouffe est, semble-t-il, bon pour l'image du parti. Cela semble être une action qui va plaire à la population. Cela semble donner l'image d'un gouvernement responsable qui désire le bien de sa population. Mais, ce n'est que ce que le lobby anti-malbouffe leur a fait croire. Il ont réussi à faire croire que c'est les gens veulent cela.

En effet, la lutte anti-malbouffe est déconnectée de la réalité que les gens vivent. Quand une chose n'est pas un enjeu dans la vie d'une personne, celle-ci n'en se préoccupe pas. Autrement dit, si cela ne t'affecte pas dans ta vie, tu nies porte pas attention. 

La nourriture grasse et sucrée fait partie de la vie de tous les jours des gens et depuis toujours. Puis aucun de ceux-ci ne considère mettre leur santé en danger quand ils en mangent. En tenant compte aussi, que la nourriture riche en calories n'est responsable d'aucune maladie, la lutte anti-malbouffe constitue un concept abstrait.

Par conséquent, cela crée une atmosphère de mensonge et d'hypocrisie entre les gens. Ainsi, les gens ne changent pas leurs habitudes alimentaires, même s'ils adoptent le discours de la rectitude politique entourant la nourriture dites santé. C'est juste une question de bien paraître. En d'autres mots, les gens n'osent pas dire le contraire de peur de se faire regarder de travers.

Le parti libéral du Québec, en cédant aux pressions des activistes anti-obésité/malbouffe, s'est fait solidement avoir. Le premier ministre Jean Charest pense avoir fait un bon coup en annonçant sa politique contre la malbouffe dans les écoles. Mais, il a seulement fait plaisir aux adeptes de la sainte bouffe. 

Ça ne peut pas être, politiquement rentable, de se laisser dicter ses décisions par un groupe de pression. Surtout si celui-ci veut utiliser le pouvoir de l'état pour faire la morale aux gens. Le parti libéral se fera un jour ou l'autre ridiculiser par la population. En d'autres mots, ce parti aura comme réputation d'avoir dirigé un gouvernement fantoche.

En terminant, ceci démontre qu'en adoptant le projet de loi « numéro 1 », le 5 juin dernier, pour la création d'un fond pour la promotion de saines habitudes vies. Les députés ont accepté indirectement que l'état finance un groupe de pression de l'intérieure.

Ce projet de loi n'est d'autre qu'un cheval de Troie pour les zouaves anti-obésité/malbouffe. Une porte qui s'ouvre pour forcer l'état à faire des lois pour contrôler plus efficacement ce que les gens mangent. Car, pour ces extrémistes, la sensibilisation aux saines habitudes de vie ne suffit pas, il faut faire de la répression.

Commentaire fait par José Breton

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La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) souligne de façon positive le plan d'action gouvernemental en faveur des saines habitudes de vie chez les jeunes des écoles primaires et secondaires déposé aujourd'hui par le premier ministre du Québec

La Coalition québécoise sur la problématique du poids estime que la politique-cadre pour une saine alimentation et un mode de vie physiquement actif en milieu scolaire, dévoilée aujourd'hui par le gouvernement du Québec, constitue un pas dans la bonne direction.

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That have found no evidence that “bad” foods cause obesity or any evidence to support healthy eating initiatives for children

Lorsqu'on veut écraser un la critique on fait face à un sujet qui est défendu comme un dogme. 

Comme il arrive souvent, la position de l'IEDM se résume en fait à une politique de laisser-faire. Or, une question aussi grave que l'épidémie d'obésité ne peut souffrir l'indifférence.

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http://www.vif.com/users/ronde/

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