«Le corps des femmes rondes est hypersexualisé»
La Liberté - Publié le 17 août 2020

Où est le problème avec le fait de sexualiser les rondeurs féminines ?

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On peut y lire:

Anaïs Potenza: «On fait croire aux grosses qu'elles sont juste assez bonnes pour coucher mais pas pour être aimées.»

Parle-moi de sexe!

Anaïs Potenza, 30 ans, actrice culturelle engagée en Suisse, regrette que la grossophobie s'invite jusque sous ses draps.

«La fétichisation des femmes rondes passe par l'hypersexualisation de leurs formes. On les réduit à une énorme paire de seins et de fesses. En tant que grosse, j'ai très vite été confrontée aux regards des hommes plus âgés qui, dès mon adolescence, sexualisaient mon corps.

Certains cherchent à coucher avec moi uniquement parce que je suis grosse, ce qui est hyperréducteur. Selon les stéréotypes dits «positifs», une femme grosse serait toujours très aimante, douce et assimilée à la figure maternelle, ce qui est franchement un peu glauque. Selon les stéréotypes négatifs, une femme grosse serait désespérée en amour et du coup elle serait plus ouverte sexuellement et accepterait plus de pratiques sexuelles. En somme, on attend d'elle qu'elle se donne plus qu'une femme mince parce que l'intérêt d'un homme pour une femme grosse est considéré en soi comme une faveur.

Une fois, un homme m'a carrément dit: «J'aimerais coucher avec une femme grosse comme toi parce qu'il paraît qu'elles font l'amour comme si c'était la dernière fois.» Dans ces moments-là, j'ai l'impression que mon corps ne m'appartient plus parce que je suis réduite à un objet de fétichisation. A cause de cette hypersexualisation des corps ronds, j'ai cru pendant longtemps que la seule chose de valeur que j'avais à offrir aux hommes, c'était le sexe.

J'ai rencontré plusieurs hommes qui m'appréciaient beaucoup mais qui m'ont dit qu'ils ne sortiraient pas avec moi parce qu'ils n'assumeraient pas de sortir avec une femme grosse. Un ancien amant, désormais en couple avec une femme mince, a continué à m'écrire en me disant que c'étaient les femmes rondes qui lui plaisaient mais qu'il ne l'assumait pas ouvertement.

Sur les réseaux de rencontre, la fétichisation est encore plus forte. Je reçois régulièrement des messages très directs du style: «J'aime les grosses fesses!» A croire qu'il existe un passe-droit à l'irrespect envers les grosses.» Kaziwa Raim

Pour en savoir plus: Table ronde Grossophobie et sexualité, Genève, La Jonction, association Le Vélodrome, dans le cadre du Fesses-tival, qui a lieu du 18 au 20 septembre 2020.

Sujet: Un fait incontournable

Mon commentaire

Où est le problème avec le fait de sexualiser les rondeurs féminines ? Ce sujet soulève la question suivante: qu'est-ce qu'une hétérosexualité masculine saine et positive.

Il y a beaucoup de préjugés entourant la sexualité des hommes et juste en parler cela constitue un tabou. L'image publique de l'homme hétérosexuel est plutôt négative. Elle est tissée de fausses croyances et d'incompréhensions. La sexualité masculine fait peur et dérange. Au premier abord, les hommes sont perçus comme de potentiels dominateurs, d'obsédés, d'agresseurs et d'harceleurs sexuels.

Les jeunes hommes n'ont pas de modèle de comportement d'hommes hétérosexuels positifs auquel ils pourraient s'identifier.

Cela exige donc un débat public. Qu'est-ce qui est correct et qu'est-ce qu'il ne l'est pas?

Est-il correct d'être un homme hétérosexuel même si les hommes ont la tendance :

à continuellement penser au sexe;
à continuellement vouloir des rapports sexuels;
à continuellement déshabiller des yeux les femmes ;
à continuellement sexualiser le corps des femmes ;
à continuellement être en mode de séduction avec les femmes.

Les hommes, malgré tout, demeurent des êtres humains sensibles qui ont besoin d'affection et d'être aimés. Les hommes peuvent être respectueux, tendre et doux.

Anaïs Potenza utilise dans son texte les mots fétichiste et hypersexualisé. Des termes qui sont très péjoratifs. Elle est contradictoire. En voulant dénoncer ce qu'elle pense être de la grossophobie, elle se dévalorise et méprise les hommes.

Elle laisse penser que si les hommes qui couchent avec une ronde, ils la fétichisent toujours et ceux qui couchent avec une mince, ne la fétichisent jamais.

Est-ce que l'homosexualité masculine serait du fétichisme? Les gays ne toléreraient pas de se faire traiter de fétichistes (de pervers).

Les hommes hétérosexuels qui préfèrent les femmes rondes n'ont pas à accepter non plus de se faire traiter de fétichistes (de pervers).

Pour comprendre, il faut faire la différence entre un désir/excitation, un fantasme et un fétiche sexuel ?

Un désir/excitation sexuel est un plaisir spontané à regarder le corps en tout et en ses parties, ou à toucher et être touché. En d'autres mots, une réponse instinctive à un stimulus visuel ou tactile.

Un fantasme sexuel est une création de l'esprit. On s'imagine des scénarios.

Un fétiche sexuel est une exigence rationnelle pour obtenir du plaisir. Il est associé à la paraphilie, c'est une perversion.

Par contre, c'est sain d'adorer les femmes rondes, les grosses fesses et les grosses poitrines. C'est normal d'attribuer une valeur à quelque chose qui nous procure du plaisir, du confort et de la sécurité.

Lorsqu'elle parle d'hypersexualisation des grosses, demande-t-elle l'impossible aux hommes d'arrêter de sexualiser le corps des femmes parce que cela serait répréhensible.

Comme elle ne parle que des rondes, cela laisse à penser que seule la sexualisation du corps des femmes minces serait acceptable. D'où le préjugé grossophobe dirigé vers les hommes qui aiment les femmes rondes. Préjugé qui dit que ceux qui aiment les gros culs sont des pervers sexuels.

C'est malsain de fantasmer sur les rondeurs féminines. Elle est là, la grossophobie.

Conclusion

C'est très positif que les femmes rondes soient sexualisées par des hommes. C'est flatteur et valorisant d'être l'objet du désir d'un homme.

Les femmes rondes qui se voient victimes des hommes qui les désirent sexuellement, se dévalorisent. C'est de la grossophobie internalisée.

L'obsession des hommes, pour le sexe est un fait incontournable. Par conséquent, les hommes n'ont pas d'autres choix que de canaliser leur énergie sexuelle dans le travail, le sport, les arts et les rencontres entre amis, afin d'attendre le moment où leur femme donnera son accord à un rapport sexuel.

Commentaire fait par José Breton

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