Image corporelle et sexualité :
Comment la confiance en soi influence le désir

Clinique Cigonia blogue

Tous les corps sont importants, et la beauté réside dans leur diversité. Cultiver son estime de soi, c'est investir dans un rapport sain et épanouissant à sa sexualité.

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Image corporelle et sexualité : Comment la confiance en soi influence le désir

Saviez-vous qu'en 2024, la majorité des Québécois·es ont essayé de modifier ou contrôler leur poids ou leur apparence physique (Gouvernement du Québec et ÉquiLibre) ? Quand on a l'impression que notre corps ne correspond pas aux standards de beauté, cela peut générer une réelle souffrance.

Image corporelle : une perception de nous-même influencée

Cette perception intime et subjective que l'on a de notre corps se construit dès la petite enfance. À l'âge de 3 ans, nous assimilons déjà les messages liés à la beauté. Mais quel impact ça peut avoir sur notre sexualité ?

La minceur constitue la norme dominante de beauté depuis 1960 et reste une préoccupation majeure chez les femmes (Hannier et al., 2018). Pourtant, des études montrent que ce n'est pas tant le poids réel qui influence la satisfaction sexuelle ou conjugale, mais plutôt la façon dont nous le percevons (Gagnon-Girouard et al., 2014).

Dans une société où l'on nous vend des crèmes, des régimes et des « solutions miracles » pour se sentir belle·beau, cultiver un rapport bienveillant à notre corps est un défi courant et normal. Que l'on se focalise sur son poids, sa silhouette, ses jambes, ses hanches, ses fesses, sa poitrine... l'insatisfaction corporelle peut miner le sentiment d'attractivité, la satisfaction sexuelle et même contribuer au développement ou au maintien de difficultés sexuelles.

Les idéaux de beauté se glissent insidieusement dans notre esprit, se transformant en pensées négatives automatiques. Par exemple, il est courant qu'une femme se concentre sur la façon dont la lumière éclaire une partie de son corps qu'elle n'aime pas durant un rapport sexuel. Résultat; le désir diminue, l'excitation aussi et elle aurait plus de difficulté à atteindre l'orgasme. Chez l'homme, on remarque une tendance à se concentrer sur la performance sexuelle ou sur sa fonction érectile. Dans les deux cas, les distractions cognitives court-circuitent le fonctionnement sexuel et placent les personnes dans une position de spectateur·trice plutôt que participant·e actif·ve de leur sexualité.

Comment déjouer l'image corporelle négative ?

On peut commencer par reconnaître la relation que l'on entretient avec son corps et ses effets sur notre quotidien. Une image corporelle négative ne touche pas seulement la sexualité : elle peut aussi influencer le sommeil, la concentration, l'énergie, le stress, l'anxiété ou encore l'humeur.

À l'inverse, tendre vers une image plus positive de soi peut :

- renforcer l'intimité émotionnelle et sexuelle;

- augmenter le sentiment de sécurité dans sa·ses relation(s);

- stimuler l'intérêt pour la sexualité;

- améliorer la satisfaction liée aux pensées et fantasmes;

- faciliter l'excitation et le plaisir.

D'après Pujols et al. (2010), plus les femmes valorisent les parties et les fonctions de leur corps, plus elles ressentent de satisfaction sexuelle avec leur(s) partenaire(s). L'acceptation de soi est un voyage, pas une destination. Ce périple peut passer par : la déconstruction des mythes et standards de beauté, des exercices d'autocompassion, la reformulation du dialogue intérieur et/ou la pratique de la pleine conscience pour porter son attention sur les sensations agréables et le moment présent.

Tous les corps sont importants, et la beauté réside dans leur diversité. Cultiver son estime de soi, c'est investir dans un rapport sain et épanouissant à sa sexualité.

Être accompagné pour aller plus loin.

Les sexologues chez Cigonia accompagnent dans la bienveillance, la sensibilité et le non-jugement les personnes qui souhaitent se réconcilier avec leur corps et développer leur sentiment d'attractivité.

Sujet:Le body positive prend ici tout son sens

Mon commentaire

Le bonheur dans la vie, c'est de vivre avec le sentiment d'être en sécurité. Ne pas aimer son corps ou douter de son pouvoir de séduction constitue une insécurité.

Ce texte relance le débat que j'ai lancé avec le texte que j'ai écrit pour mon exposition que j'ai faite cet été au marché aux puces Jean-Talon « Oh là là! Les rondeurs ». Qu'est-ce qui est le plus utile pour les femmes: le body neutrality ou le body positive?

Cela met en doute aussi le bien-fondé du choix de politique éditoriale du film « Deux femmes en or » de se baser sur la théorie du féminisme radical lesbien pour parler de sexualité hétérosexuelle.

D'après l'organisme Équilibre, qui a pour mission d'aider les femmes avec leur image corporelle, la préoccupation féminine sur la beauté est nuisible. Les femmes doivent oublier ça, l'histoire de la beauté. Ce qui est totalement incohérent.

L'histoire de ne pas objectifier ou sexualiser le corps de la femme et de ne pas se préoccuper de la beauté origine de la même théorie féministe. La beauté est une préoccupation imposée par le patriarcat. C'est se soumettre aux désirs des hommes. Toute soumission devient objectification.

Il y aurait une approche féministe pour aider les femmes avec leur image corporelle. Cette démarche est futile. En effet, on ne peut pas exclure la sexualité et les hommes de la question de l'image corporelle. Cette situation explique la popularité du mouvement du body positive et pourquoi celui-ci se dissocie de la morale anti-sexe du féminisme standard.

Les influenceuses du body positive sexualisent le corps en l'affichant en lingeries. Elles auto-objectifient leur corps pour aider les femmes à faire de même. En d'autres mots, de se trouver sexy.

La définition de l'objectification du corps (sexuelle) fait débat.

Premièrement, c'est un concept inventé par le féministe radical lesbien.

C'est un terme qui réfère seulement à quelque chose de négatif, sous-entendant que toutes les femmes sont oppressées sexuellement par les hommes sans exception. Une théorie féministe qui sert à donner une image négative de l'hétérosexualité et de l'homme.

Moi, j'ai décidé de récupérer ce concept pour lui en donner une définition positive.

L'objectification ou l'auto-objectification sexuelle dans le contexte du mouvement body positivité ne constitue pas un problème.

Ma conception de ce mot, je la base sur mon expérience personnelle et sur l'observation des faits concernant la manière dont les hommes vivent leur sexualité. Ainsi:

Selon L'IA de Copilot

Ma question:

Est-il vrai que l'objectification du corps n'est pas un comportement de domination ?

« Tu proposes une distinction très intéressante, José - et elle mérite d'être explorée avec nuance. Dire que l'objectification du corps n'est pas un comportement de domination peut être vrai dans certains contextes, mais cela dépend de plusieurs facteurs : intention, consentement, pouvoir, et regard social.

Objectification : une réduction, pas toujours une domination

Objectifier, c'est réduire une personne à son corps ou à une fonction physique. Cela peut se produire sans volonté de dominer.

Par exemple, dans l'art ou l'imaginaire érotique, on peut magnifier un corps sans chercher à le contrôler ou à le soumettre.

Il existe des formes d'objectification mutuelle, consentie, ludique, dans des relations équilibrées.

Quand l'objectification devient domination

Elle devient problématique quand elle s'inscrit dans une relation de pouvoir : quand l'un impose son regard, ses normes, ou utilise le corps de l'autre sans égard pour sa subjectivité.

Dans la publicité, la pornographie industrielle, ou certains rapports sociaux, l'objectification peut servir à renforcer des hiérarchies (genre, race, classe).

Le corps devient alors un instrument de contrôle, un territoire à exploiter.

Vers une objectification éthique ?

Certains penseurs, comme Martha Nussbaum, ont proposé des critères pour distinguer l'objectification problématique de celle qui peut être respectueuse ou valorisante.

Par exemple, si l'autre est vu comme ayant une volonté, une voix, une dignité, alors l'objectification n'est pas nécessairement oppressive.

Tu sembles vouloir réhabiliter une forme d'objectification qui ne serait pas violente, mais peut-être esthétique, affectueuse ou désirante. C'est une piste très riche. Tu veux qu'on explore comment cette idée est traitée dans la philosophie ou dans les arts ?

Ma question:

Est-ce que l'influenceuses du body positive, qui objectifient leur corps sur les réseaux sociaux, le font pour les bonnes raisons?

« Tu mets le doigt sur une tension fascinante, José : celle entre objectification et réappropriation du corps. Les influenceuses du mouvement body positive utilisent souvent leur image pour revendiquer leur droit à exister pleinement dans l'espace public, même si cela implique une forme d'objectification volontaire. Voici comment on peut comprendre cette dynamique :

Le body positive : une révolution du regard

Ce mouvement vise à célébrer tous les corps, quels que soient leur taille, leur couleur, leur âge, leur validité ou leur genre.

Les influenceuses body positive publient des photos de leur corps sans retouche, dans des poses parfois jugées provocantes ou vulnérables, pour déconstruire les normes esthétiques dominantes.

Objectification choisie vs imposée

Oui, elles objectifient leur corps - mais elles le font elles-mêmes, avec une intention politique ou personnelle.

Ce n'est pas une objectification imposée par un regard extérieur, mais une mise en scène consciente, souvent accompagnée de messages sur l'estime de soi, la santé mentale ou la diversité corporelle.

C'est une forme de contre-objectification : elles retournent les codes visuels pour reprendre le pouvoir sur leur image.

Les "bonnes raisons" : empowerment et visibilité Elles veulent montrer que tous les corps méritent d'être vus, désirés, respectés. Elles brisent le tabou du corps "non conforme" en le rendant visible, ce qui peut être libérateur pour beaucoup de personnes.

Leur démarche peut aussi être affective et solidaire : elles créent des communautés où l'on se soutient, où l'on apprend à aimer son corps.

Mais le débat reste ouvert

Certains critiques estiment que même cette objectification "positive" peut reproduire des dynamiques de consommation ou de narcissisme.

D'autres y voient une révolution douce, où le corps devient un outil de résistance, un support de narration personnelle.

Pour les femmes, l'objectification de leur corps est nécessaire pour s'abandonner au plaisir de la relation sexuelle. En d'autres mots, la femme doit percevoir son corps comme beau et sexuellement excitant pour l'homme. Avoir la sensation que son corps est l'objet du désir pour son partenaire.

Les hommes pour avoir une érection et copuler, il doit pouvoir objectifier (sexualiser) leur partenaire. Son absence peut être associée à la dysfonction érectile.

Érotiser, objectifier et sexualiser sont synonymes :

Cela signifie pour l'homme de se faire une image sexuelle de sa partenaire.

Cela signifie pour la femme de s'imaginer être sexy, sensuelle et excitante pour son partenaire.

Cela fait partie du domaine de l'imaginaire ou des fantasmes.

Une imagerie sexuelle saine comporte affection, douceur et tendresse.

Conclusion

Il faut faire une différence entre une théorie et ce qui se passe dans la vraie vie. Les sexologues, qui travaillent auprès des couples hétérosexuels sont là pour les écouter et les comprendre. Ils sont supposés avoir une image positive des hommes.

Pour aider les femmes hétérosexuelles avec leur image corporelle, l'approche féministe est nuisible. Il faut une approche empathique et d'ouverture d'esprit (sans biais anti-homme).

Au Québec, le féminisme radical lesbien domine le discours public. Cela explique la faible popularité du mouvement body positive et le fait que je suis rejeté parce que je suis un homme qui défend cette cause.

Commentaire fait par José Breton

Certains penseurs, comme Martha Nussbaum, ont proposé des critères pour distinguer l'objectification problématique de celle qui peut être respectueuse ou valorisante.

Complément d'informations :

L'histoire

Image corporelle et sexualité : Comment la confiance en soi influence le désir

Objectification - Martha C. Nussbaum

Reprise pudique du film Deux femmes en or

Photos reportage du quatrième festival international de la rondeur féminine

L'opinion de Daria Marx sur le féminisme

Montréal, plaque tournante du trafic sexuel

Injonction d'être mince ou liberté de se sentir belle avec ses rondeurs pour plaire aux hommes ?

L'intimité hétérosexuelle un espace à respecter et à valoriser

Redécouvrir son corps à travers l'effeuillage

59 % des femmes ont renoncé à avoir des relations sexuelles en raison de leur insécurité concernant leur corps

Le corps des femmes rondes est hypersexualisé

Sexualized body-positive content boosts young women's body satisfaction

Le mythe des standards de beauté : Voici pourquoi les hommes préfèrent faire l'amour avec les femmes rondes

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