Combattre une image à la fois
L'ADQ estime plus urgent de s'attaquer à l'obésité

Journal le Soleil, vendredi 25 juillet 2008 page 6

adqcucu

Sujet: L'ADQ cucu

On peut y lire:

Le projet de charte volontaire contre l'anorexie trouve des appuis

Le projet de charte volontaire contre l'anorexie, qui pourrait voir le jour au Québec, trouve plusieurs appuis dans les milieux de la santé et de la mode. L'image de la femme trop mince et éternellement jeune pourrait bien se retrouver au rancart avec les anciens canons de beauté.

C'est du moins l'espoir qu'a éveillé la déclaration de la ministre Christine St-Pierre au sujet de son intention de lutter contre l'anorexie. Une charte inviterait les professionnels de la mode, de la publicité et des médias à s'engager à ne pas présenter la maigreur comme un critère de beauté et, du coup, à faire la promotion de la diversité corporelle.

Sans prétendre que l'engagement volontaire réglerait tous les problèmes, la psychologue à la Clinique des troubles alimentaires BACA, Isabelle Guimond, croit qu'une telle mesure aurait des effets positifs sur l'image que les femmes ont d'elles-mêmes. «Trois Québécoises sur quatre ne sont pas satisfaites de leur corps», dit-elle.

De son point de vue, le manque d'estime de soi provient principalement de l'image de la femme qui est véhiculée par les médias. La génétique d'un mannequin (grande et mince), est assez rare, selon elle. Ce type de morphologie ne représente que 5% de la population, laissant le soin au reste de rêver de perfection.

Prenant l'exemple de la compagnie Dove, Mme Guimond ajoute que le fait de voir des femmes de différents gabarits présenter leurs produits encourage les femmes à se trouver belles.

Kenneth Bruce est psychologue en désordre alimentaire à l'Institut Douglas de Montréal, centre universitaire qui se spécialise en santé mentale. «Si les consommateurs se tournent davantage vers les produits dont la publicité respecte la femme, les entreprises vont suivre, dit-il. C'est toujours une question d'argent. Si les ventes baissent, ils vont réagir!», laisse-t-il tomber. Il n'est donc pas nécessaire, selon lui, d'imposer une loi.

Quant à Mme Guimond, elle donne une chance au coureur, mais dit avoir des réserves relativement à l'efficacité d'une charte basée uniquement sur l'engagement volontaire des compagnies. «Allons-y de façon volontaire d'abord, puis avec une loi si ça ne fonctionne pas», conclut-elle.

Du côté de la mode

Martine Léveillé, directrice de l'agence de mannequins Les Muses de Québec, dit être très attentive dans sa sélection. «Je fais très attention aux signes d'anorexie, dit-elle. Il est facile de déceler si la fille devant moi fait un régime drastique, ses cheveux sont cassants et verts, elle est trop maigre et a le teint verdâtre. Dans ce temps-là, je les dirige vers l'aide appropriée», explique Mme Léveillé.

Ainsi, la directrice ne craint pas de voir une loi s'immiscer dans le paysage de la mode. Et si une charte volontaire contre l'anorexie voyait le jour, elle serait fière d'afficher son adhésion au mouvement. Elle note cependant que le problème est plus ou moins visible dans la capitale, comparativement à Montréal, où il y a plus de stylistes. «Ce sont eux qui demandent des mannequins grands et minces. Ils veulent des cintres pour leurs créations!», lance-t-elle.

Dans les bureaux corporatifs du designer montréalais Philippe Dubuc, il a été impossible d'obtenir un commentaire. Joint par téléphone, un représentant de la boîte située au cœur du Plateau Mont-Royal, a refusé de parler d'anorexie avec la journaliste du Soleil.

L'ADQ estime plus urgent de s'attaquer à l'obésité

L'ADQ trouve incongrue et déconnectée de la réalité la proposition de la ministre St-Pierre de créer une charte pour contrer l'anorexie.

Éric Caire, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, affirme que «le réel problème de notre jeunesse actuellement, c'est l'obésité, pas l'anorexie». Sans toutefois vouloir banaliser la question, le député de La Peltrie affirme qu'il est plus urgent d'agir sur la question de l'obésité que de prévenir la maigreur excessive qui ne frappe, selon lui, qu'une mince partie de la population. Entre 1981 et 1996, les cas d'obésité et d'embonpoint auraient augmenté de 92 % chez les hommes et de 57 % chez les femmes, selon lui. «Il est urgent d'agir. Il faut sensibiliser les gens à l'importance d'avoir une saine alimentation et de faire de l'activité physique», affirme-t-il. Le cas est d'une telle gravité que les jeunes d'aujourd'hui ont une espérance de vie plus courte que celle de la génération qui la précède, selon M. Caire. «C'est la première fois qu'on voit ça, et c'est dû, en bonne partie, aux problèmes de surpoids», renchérit-il.

Ainsi, la ministre ferait fausse route en ne prenant pas en considération le travail de l'ancien ministre de la Santé. «M. Couillard était très sensible à la question de l'obésité. On dirait que Mme St-Pierre n'a pas consulté son équipe avant de faire sa déclaration», dit-il. L'équipe du ministère de la Santé et des Services sociaux n'a pas donné suite aux appels du Soleil.

Mon commentaire

Ce commentaire d'Éric Caire est vraiment cucu, en considérant que l'ADQ a contribué à faire adopter le projet de loi créant un fonds pour la promotion de saines habitudes de vie, sans y apporter d'amendement. Un investissement de 400 millions sur 10 ans pour lutter contre la prétendue épidémie d'obésité. Ce n'est pas assez pour lui, il faut faire encore plus!

Est-ce que la situation de l'obésité serait si dramatique qu'elle doit éclipser de tous les autres problématiques ? Ainsi, selon l'ADQ, il n'existerait pas d'autre problématique qui mériterait qu'on s'en occupe. Il y a seulement l'obésité dans ce bas monde, ça ne peut pas être plus clair que ça.

La réaction d'Éric Caire nous démontre une fois de plus que la lutte contre l'obsession de la minceur est incompatible avec celle contre la prétendue épidémie d'obésité. En ce sens que cette dernière nuit fortement à la première. Ainsi, plus la lutte contre l'obésité/malbouffe s'intensifie plus les femmes deviennent obsédées par la minceur.

Nier l'importance de l'obsession de la minceur et de l'anorexie pour mettre toute l'emphase sur l'obésité, rejoint l'opinion du doc Mailloux. On pourrait dire que ceux qui luttent contre à l'épidémie d'obésité partagent une vision de la vie commune aux amateurs de la radio X, du magazine Summum et de la bière Molson EX. Les intégristes anti-obésité/malbouffe sont tous des amateurs de petit cu.

La légende urbaine qui dit que la situation de l'obésité est d'une extrême gravité est le produit d'un intense travail de relation publique financée par l'industrie pharmaceutique. C'est typique de cette industrie de créer des problèmes de santé pour justifier la vente de médicaments complètement inutiles et souvent dangereux.

Ceux qui ont tendance à croire à cette légende urbaine ont habituellement un préjugé favorable en faveur des femmes minces. Ils méprisent les femmes rondes, les traitant de grosses dégueulasses. Ils jouissent à les mépriser. Car, ils se se disent que c'est pour leur bien. C'est une manière comme une autre des encourager à perdre du poids.

Pour les intégristes anti-obésité/malbouffe, toutes les femmes devraient avoir un corps qui corresponds à leur fantasme sexuelle. La lutte contre l'obsession de la minceur ferait le contraire de ce qu'ils désirent, soit de décourager les femmes à vouloir perdre du poids.

La loi créant un fonds pour faire la promotion de saines habitudes de vie, est une loi anti-femmes, parce qu'elle donnera qu'un seul résultat, elle maintiendra encore plus les femmes dans l'obsession de la minceur. Le conseil du statut de la femme aurait du tout faire pour réduire l'importance de ce projet de loi et empêcher l'entente moitié moitié avec la fondation André et Lucie Chagnon.

Commentaire fait par José Breton

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